QUINZE ANS après son premier système de resynchronisation cardiaque, Sorin Group, société leader dans les technologies cardiovasculaires, lance SonR, un défibrillateur resynchronisateur qui optimise ses paramètres automatiquement.
La resynchronisation cardiaque consiste à délivrer des impulsions électriques dans les cavités cardiaques, à un moment précis du cycle cardiaque. Pour cela, trois sondes, une auriculaire et deux ventriculaires, sont reliées à un défibrillateur implantable qui resynchronise la contraction des ventricules. Cette méthode prévient les arrêts cardiaques et améliore l’efficacité des battements cardiaques, ce qui se traduit par une meilleure qualité de vie. Mais 30 % des insuffisants cardiaques resynchronisés (environ 11 000 en France sur un potentiel de 300 000) ne répondent pas ou peu au traitement. Il est vrai que les réglages sont complexes.
L’innovation du SonR, c’est de les optimiser en les automatisant. Embarqué sur la sonde de stimulation auriculaire, un capteur hémodynamique « écoute » le cœur. Les signaux sont retransmis et analysés chaque semaine automatiquement pour ajuster les impulsions électriques notamment à l’activité physique du patient. Les résultats de la première étude CLEAR pilotée par le Dr Philippe Ritter (CHU de Bordeaux) font ressortir une meilleure réponse (gains de dix points). Une nouvelle étude, RESPOND, va débuter en janvier février 2012, qui vise 600 à 800 patients. Il reste en effet à démontrer le bénéfice pharmaco-économique du nouveau système qui évite des échographiques et des hospitalisations en urgence. D’autant que le SonR est doté d’une fonction de communication pour une possible télésurveillance.
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