Une étude française réalisée par l’équipe du Pr Maurice Giroud, qui tient le registre dijonnais des AVC, montre un excès d’AVC en relation avec les grandes compétitions de football, chez les personnes qui présentent les facteurs de risque vasculaires.
La présentation de l’équipe dijonnaise au 2e Congrès international de neurologie et d’épidémiologie (Nice) a été l’objet d’une grande discussion. Les résultats confirment le rôle des émotions positives comme négatives dans la survenue des AVC. Ils font souligner l’importance du contrôle des facteurs de risque vasculaires, le tabagisme, l’hypertension, le diabète et l’hypercholestérolémie, pour réduire l’incidence des AVC, comme on commence à l’obtenir pour les infarctus du myocarde. Et ils montrent aussi le fait qu’il ne faut pas se laisser entraîner à trop de passion lors des grands événements footballistiques ou l’Équipe de France est performante.
Des données consistantes sur 26 années de suivi
Le travail présenté par le Pr Giroud (réalisé avec Yannick Béjot et Catherine Quantin) repose sur une analyse des données contenues dans le registre des AVC de Dijon, qui collige tous les cas survenus dans la ville depuis 1985. Tous les deux ans se déroule une grande compétition de football, Coupe du Monde ou Coupe d’Europe. On constate une augmentation significative des AVC au cours du mois où se tiennent ces événements sportifs, qui n’existe pas en comparant aux mêmes époques les années précédentes et suivantes. L’observation est consistante pendant les 26 ans de tenue du registre. L’augmentation concerne donc les populations à risque vasculaire.
Par ailleurs, les données hospitalières en France (PMSI) montrent les mêmes associations, avec une augmentation significative des AVC lors les coupes de football en 2006 et 2008.
Ce qui s’observe à Dijon s’observe en fait dans tout le pays.
Le rôle du stress comme dans l’infarctus
L’association entre un stress négatif et des AVC a été montrée antérieurement pour des tremblements de terre et dans des pays en guerre. Des Canadiens ont évoqué l’effet également non pas de la peur, mais d’un stress positif, montrant une augmentation des AVC dans la semaine qui suit un événement heureux (anniversaire et période de Noël).
Les relations entre stress aigu et infarctus du myocarde s’estompent maintenant qu’une prévention et une éducation thérapeutique efficaces sont opérationnelles (traitement de l’HTA et de l’hypercholestérolémie, diminution du tabagisme). Une prévention qui doit être mise en œuvre pour les AVC.
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