La SOFCOT est née en 1968, révolution oblige, des cendres de la Société française d’orthopédie et traumatologie et de la Société française d’orthopédie créées respectivement en 1938 et 1918.
La SOFCOT est restée une société savante jusqu’en 2005 date à laquelle elle est devenue sous l’impulsion d’Yves Nordin une fédération regroupant les différentes facettes de notre spécialité qui s’étaient progressivement constituées autour d’elle : l’Académie d’orthopédie et traumatologie (AOT) section scientifique, le Collège français des chirurgiens orthopédistes et traumatologues (CFCOT) section d’enseignement académique initial et continu, le Syndicat national des chirurgiens orthopédistes et traumatologues (SNCO) section de proposition et de défense de l’exercice professionnel, Orthorisq section de gestion des risques dans le cadre de l’accréditation et les sociétés associées et partenaires, sections scientifiques de surspécialités transversales, focalisées sur une partie de l’appareil locomoteur ou régional.
Il n’en fallait pas plus pour que la SOFCOT devienne en 2010 une société professionnelle. Dans le but de promouvoir la spécialité et de délivrer des bourses aux chirurgiens orthopédistes en formation la SOFCOT a créé il y a deux ans la Fondation de l’innovation en chirurgie orthopédique et traumatologique (FICOT) gérée par la Fondation de France.
En 2013, conformément à la loi Hôpitaux-patients-santé-territoires (HPST), elle a pu du fait de sa structure fédérative exemplaire reconnue par la Fédération des spécialités médicales (FSM) créer le Conseil national professionnel de chirurgie orthopédique et traumatologique (CNP SOFCOT) totalement indépendant de l’industrie, dont la gouvernance respectant la parité d’exercice libéral et public doit être l’interlocuteur unique des tutelles. Elle a également créé dans la lignée du CNP de la spécialité, respectant les vœux de la Haute Autorité de Santé (HAS) et de la FSM, un Organisme de développement professionnel continu de chirurgie orthopédique et traumatologique (ODPC-COT). Celui-ci engageant l’Académie d’orthopédie et traumatologie et le collège français des chirurgiens orthopédistes et traumatologues, le Syndicat national des chirurgiens orthopédistes et traumatologues et Orthorisq ainsi que la sous-section 052 du Conseil national des universités (CNU) propose dès aujourd’hui aux chirurgiens orthopédistes 8 programmes de développement professionnel continu (DPC) comportant chacun pour les libéraux deux valences : une valence évaluative correspondant au programme d’Orthorisq ou à l’incrémentation du registre des prothèses totales de hanche et une valence cognitive représentée par les conférences d’enseignement et l’e-learning en plein développement et pour les hospitaliers : seule la valence évaluative, si elle n’est pas réalisée dans l’établissement, est validée par le président de la CME à partir des Évaluations de pratiques professionnelles (EPP) et des Revues de morbidité mortalité (RMM).
La SOFCOT a pu répondre rapidement à ces obligations réglementaires du fait de sa structure fédérative avant-gardiste. Orthorisq n’a-t-il pas été le premier Organisme d’accréditation (OA) créé en chirurgie ? Cette organisation a été créée avant tout pour améliorer la qualité des soins dispensés aux patients.
L’organisation d’une formation initiale et continue faisant de plus en plus place à la simulation et à l’e-learning, l’acquisition d’une culture de la gestion du risque, l’amélioration des pratiques professionnelles est essentielle.
La SOFCOT a le devoir de les rendre lisibles pour que les chirurgiens orthopédistes se les approprient le plus vite possible.
Il ne faut pas en effet décourager nos jeunes collègues qui après de longues et difficiles études se trouvent confrontés, outre à une perte de reconnaissance tant en exercice libéral que public, à une judiciarisation grandissante et à une réglementation incompréhensible et chronophage.
C’est aussi pour les défendre que le CNP SOFCOT qui regroupe aujourd’hui 2893 des 3 000 chirurgiens orthopédistes dont 688 juniors exerçant en France a été créé.
Si la SOFCOT a acquis depuis longtemps une reconnaissance institutionnelle hexagonale elle a aussi une notoriété internationale. Elle le doit à la diffusion mondiale de nombreuses innovations françaises : prothèses fémorales de J. et R. Judet, prothèses totales de hanche à couple alumine-alumine de P. Boutin, prothèse totale de hanche à double mobilité de G. Bousquet, prothèse totale charnière du genou du Guepar, butée glénoïdienne coracoïdienne de M. Latarjet, prothèse totale d’épaule inversée de P. Grammont, visée pédiculaire rachidienne de R. Roy-Camille, instrumentation de correction multiplanaire et de fixation des scolioses de Y. Cotrel et J. Dubousset, enclouage verrouillé de I. Kempf, enclouage gamma de A. Gross, embrochage élastique stable de J. P. Métaizeau, imagerie 3D par chambre à fils peu irradiante de G. Charpak et J. Dubousset…
Aujourd’hui la SOFCOT a des relations privilégiées avec la Société internationale de chirurgie orthopédique et traumatologique (SICOT) et avec la Fédération européenne des sociétés de chirurgie orthopédique et traumatologique (EFORT). Cette année la SOFCOT coordonne un symposium au congrès de la SICOT à Hyderabad en Inde. Dès 2014, les symposiums de la SOFCOT seront proposés à l’EFORT pour être présentés au cours de son futur congrès annuel. Les membres de la SOFCOT sont aujourd’hui tous membres de la SICOT et de l’EFORT.
La SOFCOT a également, comme membre fondateur, des relations suivies avec l’Association orthopédique de langue française (AOLF).
Enfin pour la première fois, la France à travers la SOFCOT aura l’honneur d’être la nation invitée du congrès de l’Académie américaine de chirurgie orthopédique (AAOS) en mars 2014 à La Nouvelle-Orléans.
La SOFCOT est ainsi une vielle dame qui se porte bien, elle est dynamique sait rebondir et s’adapter aux progrès de la science et aux évolutions sociétales.
Président de la SOFCOT.
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