…
LORS DES dernières journées de la Cnamts, le Pr Sébastien Czernichow (chef du service de Nutrition au CHU Ambroise Paré, Boulogne-Billancourt) a présenté ces toutes dernières données concernant cette chirurgie qui tend à s’imposer comme l’un des derniers et seuls traitements de l’obésité morbide, passé un certain seuil d’obésité bien défini dans les recommandations de la Haute Autorité de Santé de 2009.
L’objectif du groupe de travail constitué par le conseil scientifique de la Cnamts sous la direction du Pr Bertrand Millat (service de chirurgie digestive, CHU Montpellier) et animé par le Dr Anne Fagot-Campagna et Mr Michel Païta « pertinence des actes, chirurgie bariatrique » (CnamTS) était de décrire et analyser les pratiques de chirurgie bariatrique afin de contribuer à la réflexion sur leur pertinence.
80 % femmes jeunes.
Au total, 30 684 interventions ont été réalisées en 2011, soit un doublement des actes en cinq ans, dont 66 % en secteur privé : quatre interventions sur dix consistent en une « sleeve gastrectomie » (un peu moins de 15 000 en 2 011 contre moins de 5 000 en 2006), 31 % sont des « by-pass » gastriques et 25 % des anneaux gastriques ajustables ; 80 % des interventions concernent les femmes jeunes, âgées en moyenne de 39 ans mais les interventions concernent aussi des mineurs. Dans 60 % des cas, les actes sont réalisés pour des IMC compris entre 40 et 49 kg/m2, dans 11 % des cas pour des IMC supérieurs ou égaux à 50 kg/m2 et dans 29 % pour des IMC compris entre 30 et 39 kg/m2.
La « sleeve gastrectomy » prend une place d’autant plus importante que l’indice de masse corporelle est élevé : elle représente la moitié des procédures chez les hommes comme chez les femmes lorsque l’IMC est supérieur à 50 kg/m2.
Sur cette étude transversale souligne également les fréquentes comorbidités associées à l’obésité : 24 % étaient traitées par antihypertenseurs, 12 % par hypolipémiants, 18 % par hypnotiques ou anxiolytiques et 17 % par antidépresseurs ; 2,1 % étaient en ALD.
Inadéquation
Les interventions sont très pratiquées en région parisienne, dans le Nord de la France et en région PACA, une répartition qui ne suit pas tout à fait la prévalence de l’obésité telle que la recense l’enquête OBEPI 2012. Une suite du projet CnamTS pourrait être de mettre en place une cohorte nationale exhaustive des patients opérés de chirurgie bariatrique et de suivre au long cours leur consommation de soin et la mortalité sur la base du SNIIRAM.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024