EN CHIRURGIE laparoscopique mini-invasive, à moins d’opérer à partir d’une console, les chirurgiens ont parfois l’impression d’avoir « le poignet dans le plâtre » du fait que les instruments ne possèdent que quatre dégrés de liberté. Le robot Dextérité en propose six, ce qui facilite les sutures, un peu comme si le chirurgien avait la main dans le ventre du patient. C’est ce qu’annonce la firme Dextérité Surgical.
En chirurgie laparoscopique mini-invasive, les instruments classiques (pince, bistouri, porte aiguille) ont peu évolué. S’ils sont peu onéreux, ils ont l’inconvénient de ne posséder que quatre degrés de liberté à l’intérieur du patient, dont un seul en rotation, ce qui peut s’avérer gênant lors de gestes très précis comme la réalisation de sutures. C’est dans ce contexte qu’est apparu en 1999 le robot Da Vinci, permettant de réaliser les interventions à partir d’une console et autorisant les mouvements de l’aiguille dans tous les plans de l’espace, ce qui donne confort et précision.
Une nouvelle étape est proposée avec le robot miniaturisé Dextérité : le chirurgien se rapproche du malade tout en retrouvant une meilleure liberté du poignet. Ce robot se compose de trois parties : une poignée de commande, un boitier électronique et un bras articulé réutilisable dix fois. Pour l’instant, ce bras se présente en version porte-aiguille. L’extrémité peut s’orienter dans trois directions par rapport à la main du chirurgien, pour un total de six degrés de liberté, donnant au chirurgien les possibilités qu’il a lors d’interventions à ciel ouvert. « L’enjeu consiste à parvenir conceptuellement à projeter la main du praticien à l’intérieur du patient », souligne Pascal Barrier, co-fondateur et président de Dextérité Surgical.
Le premier marché visé est l’urologie (prostatectomie, promontofixation, pyéloplastie, néphrectomie partielle) et la gynécologie, dans lesquelles de nombreuses sutures doivent être réalisées dans des espaces contraints.
Les premières interventions se sont déroulées à l’hôpital Tenon à Pari et au centre hospitalier d’Annecy les 27 septembre, 5 et 10 octobre.
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