« LORSQUE l’on pense urologie, on pense souvent chirurgie. En réalité, l’urologie est une spécialité médico-chirurgicale », a souligné le Pr Thierry Lebret (Suresnes), secrétaire général de l’AFU. Cette spécialité a certes bénéficié des progrès de la chirurgie (chirurgie mini-invasive, endoscopie) mais les urologues ont su également tirer profit du développement des thérapeutiques médicamenteuses afin de mieux prendre en charge les patients dans les différents champs de leurs compétences : cancer, incontinence urinaire, infectiologie, andrologie… Il est important pour l’urologue d’avoir une excellente connaissance des médicaments, de leur mode d’action, de leurs effets secondaires. C’est ainsi que le rapport remis à tous les participants porte cette année sur les médicaments en urologie : la pertinence des prescriptions, la pharmacovigilance et la sécurité du patient. On y trouve notamment des recommandations de bon usage des quinolones, la place des toxines botuliques dans le traitement de l’incontinence urinaire et les indications de l’acétate d’abiratérone et de l’enzalutamide dans le traitement du cancer de la prostate.
59 recommandations.
La chirurgie ambulatoire représente un enjeu majeur en termes de restructuration et d’amélioration de l’offre de soins. L’AFU a émis 59 recommandations afin de fournir une aide à la décision en présentant une synthèse des connaissances. Elles doivent, bien sûr, être interprétées en fonction du contexte. Le patient doit être informé sur l’intervention elle-même et les conditions de sa réalisation en ambulatoire. À noter que les mesures concernant le jeûne ont changé. « Désormais le patient doit cesser de manger six heures avant son hospitalisation et non la veille à minuit ; il doit continuer de s’hydrater jusqu’à deux heures avant l’hospitalisation avec des liquides clairs (de l’eau, du jus de pommes, du thé, du café avec modération, pas de jus d’agrumes) », a expliqué le Dr Gilles Cuvelier (Quimper). L’hydratation est un facteur essentiel de récupération rapide après l’intervention : elle permet notamment de mieux supporter l’anesthésie, mais aussi d’éviter les problèmes urinaires. Les recommandations seront disponibles, dans leur version « grand public » sur le site de l’AFU : www.urofrance.org.
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