Une étude, la plus exhaustive jamais réalisée à ce jour, a été commandée par la Federal Aviation Administration (FAA). Il s’agit de l’agence gouvernementale responsable des transports aériens aux USA, équivalente de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), en France.
À ce titre, elle a tenté d’évaluer les risques de blessures associées à la chute d'un drone avec le concours de l'Alliance for System Safety of UAS Through Research Excellence (ASSURE). Cette dernière regroupe vingt-trois des plus importants instituts de recherche et universités. L’étude qui a duré un an et demi repose sur de véritables crashs tests, la création de modèles dynamiques et le passage en revue de 300 publications dans divers champs de connaissances. Son but était de développer une méthode d’évaluation simplifiée des drones pour caractériser leur potentiel en termes de blessures. Les données collectées devraient permettre à la FAA d’imposer de nouveaux standards et règles aux fabricants, pour renforcer la sécurité.
Les principaux dangers sont bien évidemment les chocs traumatiques liés à la masse de l'engin associée à sa vitesse de chute. Mais s’ajoutent également les lacérations causées par les hélices en rotation et les blessures pénétrantes. Dans une moindre mesure, les batteries Lithium-Polymère (LiPo) pourraient provoquer des brûlures. En effet, elles sont instables et peuvent s’auto-enflammer en cas de choc.
Par contre, l’analyse démontre que recevoir un drone sur la tête provoquera des blessures moins graves qu'un objet en bois ou en acier de même masse. Cela s’explique notamment par la vitesse de chute réduite par les hélices et par les pièces en plastique de la majorité des drones qui se déforment. En effet, elles encaissent une bonne partie du choc et dissipent donc l’énergie cinétique. Ceci est valable pour les drones les plus répandus qui sont inférieurs à 2 kg.
Tête et cou
En dehors des impacts directs à la tête, ce sont surtout des blessures aux cervicales qui pourraient être à redouter. Pour les hélices, le carbone provoque des plaies beaucoup plus lourdes que le plastique. De plus, au-delà de 10 pouces (25 cm), les blessures par lacérations sont nettement plus graves. Les protèges hélices, souvent en plastique, sont inefficaces à grande vitesse de rotation. En effet, suite à un choc, ils ne les empêchent pas, voir les aggravent. Quant aux batteries à base de lithium, leur qualité est inégale et elles nécessiteraient un standard de fabrication pour être plus sûres.
Le rapport final de 195 pages publié fin avril 2017 définit notamment un ensemble de facteurs en fonction du type de drone, de sa masse, du type d’hélices et des seuils à partir desquels sont générées les blessures. Des pistes sont envisagées pour repenser la conception et le design afin de réduire le danger. Une deuxième phase de recherches complémentaires a débuté en juin 2017 et s’intéresse aux risques de collisions avec les aéronefs.
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