Les jeux vidéo améliorent les performances des chirurgiens

Publié le 16/11/2012
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Crédit photo : S. TOUBON

Tout est parti de l’étonnement d’un chirurgien bluffé de constater que son fils accro aux jeux vidéo ne se débrouillait pas mal du tout, une fois installé aux commandes d’un simulateur de chirurgie lors d’un congrès médical. « Sans entraînement préalable, il était immédiatement à l’aise avec la technologie et le type de mouvements nécessaires pour opérer à l’aide du robot », commente le Dr Sami Kilic, gynéco-obstétricien à l’université du Texas et auteur principal d’une étude sur l’apport des jeux vidéo dans l’enseignement de la chirurgie.

Maniement des instruments, coordination œil-main et habileté à attraper, toutes ces qualités nécessaires à la réalisation d’actes chirurgicaux tels que suturer, enfiler une aiguille ou soulever un instrument étaient plus développées chez les étudiants jouant deux heures par jour et les lycéens 4 heures par jour, voire davantage, par rapport aux jeunes médecins.

Deux heures de jeu par jour

Ce sont 11 chefs de clinique, 9 jeunes étudiants en médecine et 9 lycéens qui ont répondu à l’appel pour constituer les trois groupes âgés en moyenne respectivement de 31, 21 et 16 ans. Les meilleurs résultats ont été constatés chez les étudiants jouant deux heures par jour et pas au-delà de 4 heures.

Mais si les jeunes inexpérimentés montraient d’étonnants résultats sur les 20 paramètres de compétence et les 32 étapes d’enseignement testés à l’aide du simulateur de chirurgie assistée par robotique, il n’en était pas de même lors d’une simulation de chirurgie laparoscopique non assistée. Lors d’un scénario comportant une complication technique ne faisant pas appel à la coordination spatiale, les médecins confirmés s’en sortaient bien mieux. Ouf ! « La plupart des médecins n’ont pas reçu d’enseignement de chirurgie robotique à la faculté de médecine, souligne le Dr Kilic. (...) Nous devrions repenser l’enseignement pour la génération à venir. »

41e Congrès annuel mondial de gynécologie mini invasive, à Las Vegas, le 15 novembre 2012.

Dr IRÈNE DROGOU

Source : lequotidiendumedecin.fr