Une méta-analyse d’études randomisées sur la chirurgie bariatrique dans l’obésité est pour la première fois publiée avec la prise en compte de différents paramètres de la santé. Elle montre la supériorité de cette méthode bien indiquée sur la perte de poids, la rémission du diabète de type 2 et le syndrome métabolique.
Les recommandations actuelles indiquent d’envisager la chirurgie bariatrique comme traitement de l’obésité chez les individus ayant un IMC supérieur à 40, et chez ceux ayant un IMC supérieur à 35 en présence de comorbidités liées à l’obésité.
IMC supérieur à 40
Une méta-analyse d’études randomisées sur la chirurgie bariatrique dans l’obésité est pour la première fois publiée avec la prise en compte de différents paramètres de la santé. Elle montre la supériorité de cette méthode bien indiquée sur la perte de poids, la rémission du diabète de type 2 et le syndrome métabolique.
Les recommandations actuelles indiquent d’envisager la chirurgie bariatrique comme traitement de l’obésité chez les individus ayant un IMC supérieur à 40, et chez ceux ayant un IMC supérieur à 35 en présence de comorbidités liées à l’obésité.
Une revue de Cochrane de 2009 a suggéré une perte de poids plus importante et des meilleurs résultats sur les comorbidités quand on compare la chirurgie bariatrique avec un traitement non chirurgical de l’obésité. Mais cette analyse n’avait inclus que 3 études contrôlées et randomisées, et ne détectait pas les effets sur les différents paramètres de la santé.
Qualité de vie
Depuis, d’autres travaux ont été publiés. L’analyse présentée par Viktoria Gloy, Alain Nordmann et coll. dans le BMJ a inclus ces travaux plus récents. Les auteurs ont collecté les études publiées depuis l’origine de la méthode jusqu’à décembre 2012 et ont sélectionné celles qui se sont appuyées sur une méthodologie randomisée et contrôlée, avec un IMC à l’inclusion supérieur ou égal à 35, et un suivi de plus de 36 mois. Onze études totalisant 796 sujets, chez qui l’IMC à l’inclusion entre 35 et 52, ont été analysées.
Au total, les individus traités par chirurgie bariatrique ont perdu davantage de poids (différence moyenne de 26 kg, IC 95 % 31 – 21), avec des taux plus élevés de rémission d’un diabète de type 2 (RR 22,1), d’un syndrome métabolique (RR 2,4), d’une amélioration de la qualité de vie, et d’une réduction de la prise de médicaments. Les taux triglycérides ont davantage décru (différence moyenne -0,7 mmol/l), et les HDL ont plus augmenté (différence moyenne 0,21 mmol/l).
Tension et LDL
En revanche, les modifications de la tension artérielle tout comme les concentrations des LDL n’ont pas été significativement différents entre les deux groupes.
Aucun événement cardiovasculaire ni aucun décès n’ont été enregistrés après chirurgie bariatrique. Toutefois certains événements secondaires sont observés : une anémie en rapport avec une malabsorption dans 15 % des cas ; dans 8 % des cas une nouvelle intervention chirurgicale a été nécessaire.
L’un des avantages de l’étude est d’avoir pris prendre en compte le paramètre qualité de vie et en cela, elle est unique. Toutefois, « les résultats sont limités à un suivi sur deux ans, et portent sur un nombre restreint d’études et d’individus. Les preuves de la supériorité au-delà de cette durée ne sont pas encore claires, en particulier sur les effets secondaires, les maladies cardiovasculaires et la mortalité, et en appellent à d’autres recherches ».
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