« À L’ÈRE des controverses concernant les bénéfices à long terme et le surcoût des endoprothèses aortiques, la chirurgie sous vidéoscopie a l’avantage de permettre un traitement définitif de l’anévrisme tout en réduisant les complications abdominales observées après la chirurgie traditionnelle », observent les chirurgiens vasculaires d’Ambroise Paré.
Technique mini-invasive qui vient compléter l’arsenal thérapeutique des chirurgiens vasculaires, la chirurgie sous vidéoscopie de l’anévrisme de l’aorte abdominale « a l’avantage de permettre un traitement définitif de l’anévrisme, tout en réduisant les complications abdominales observées après la chirurgie traditionnelle ».
« Dans notre expérience, elle donne des résultats à court et moyen terme identiques à ceux de la chirurgie aortique traditionnelle en ce qui concerne la sécurité, la fiabilité et la durabilité du traitement de l’anévrisme. »
Une solide formation est nécessaire.
Mais pour que cette technique soit utilisée dans les meilleures conditions, les spécialistes insistent sur la nécessité d’une solide formation de ceux qui la pratiquent. « Il s’agit d’une technique difficile et il faut souligner l’importance de la courbe d’apprentissage et de l’entraînement préalable aux sutures laparoscopiques. »
L’équipe de Marc Coggia a développé depuis 2000 cette nouvelle technique totalement vidéoscopique pour traiter les lésions aorto-iliaques sévères, puis l’a ensuite appliquée au traitement des AAA.
De février 2002 à septembre 2010, l’équipe a réalisé 239 cures chirurgicales d’AAA sous vidéoscopie. Dans cette série, l’âge moyen des malades est de 71,2 ans (43-85).
Ont été réalisés 120 tubes aorto-aortiques et 119 pontages bifurqués. Selon les conditions anatomiques de l’AAA, un choix peut être fait entre différentes voies vidéoscopiques : des voies d’abord vidéoscopiques transpéritonéales et une voie rétropéritonéoscopique.
Il n’y a eu nécessité de réaliser une conversion immédiate que chez un malade. Seize autres malades ont eu besoin d’une conversion en cours de procédure (7,1 %), « principalement en raison de difficultés d’exposition ou lorsque l’AAA était pararénal chez un malade jugé fragile pour un clampage supra-rénal ».
La durée opératoire est en moyenne de 262 minutes (100-540) et celle du clampage aortique de 79,7 minutes (20-180). Cinq malades (2,1 %) sont décédés en postopératoire. « Le seul facteur prédictif de mortalité en analyse multivariée est la classification ASA préopératoire. »
La reprise d’alimentation et la marche se sont effectuées respectivement au premier et troisième jour postopératoire. La durée de séjour hospitalier a été de 8 jours (3-74). La survie actuarielle à cinq ans a été de 86 %. Un seul événement tardif a été en rapport avec la prothèse aortique.
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