On ne se limitera pas à de simples conseils sur la protection contre le froid de l’ensemble du corps, car le SR peut altérer lourdement la qualité de vie, y compris dans les formes primitives, et il faut prévenir et traiter la survenue de troubles trophiques dans les formes secondaires.
Les inhibiteurs calciques sont recommandés en première ligne. Ils réduisent le nombre de cirses de 30 à 40 % pour la moitié des patients ainsi que leur sévérité. Seule la nicardipine (10 mg trois fois par jour) a l’autorisation de mise sur le marché (AMM) mais elle est souvent mal tolérée et on lui préfère parfois l’amlodipine ou le diltiazem (après avoir fait un ECG). Les inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 (IPDE 5) ou la fluoxétine constituent des alternatives possibles mais sont hors AMM dans cette indication.
L’iloprost en perfusion (cinq jours d’hospitalisation) est réservé aux formes secondaires sévères avec ou sans troubles trophiques, et le bosentan en cas de maladie ulcéreuse digitale sévère récidivante.
Mais ces traitements restent insuffisamment efficaces pour un certain nombre de patients, aussi d’autres pistes ont-elles été envisagées. Ainsi, l’injection de toxine botulinique (qui réalise une sympathectomie chimique) est employée depuis une dizaine d’années. Elle est très efficace, mais peut provoquer hématome et douleur au point d’injection et, dans 10 à 15 % des cas, une faiblesse de la main temporaire. D’autres sont plus anecdotiques, comme la sympathectomie digitale périartérielle ou l’injection de graisse autologue.
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