Le « JAMA » nous ramène cent ans en arrière, dans son numéro du 11 novembre 1911, sur le thème : « Les cheveux peuvent-ils blanchir en une nuit ? » « Selon une forte croyance populaire, une frayeur ou des soucis peuvent faire blanchir les cheveux d’un seul coup (...) Qui n’a pas entendu parler de Marie-Antoinette dont les cheveux sont devenus blancs la nuit précédant son exécution ou de la nuit de la Saint-Barthélemy qui a fait blanchir la tête d’Henri IV ? » Comment est-ce possible ? Selon une théorie, l’entrée d’air ou de gaz dans les cheveux les fait devenir gris ou blancs. Selon Metchnikoff, ce sont en fait des phagocytes qui font disparaître les pigments des cheveux. Mais pour l’Allemand Stieda, le blanchiment normal se produit de deux façons : soit les cheveux pigmentés tombent et sont remplacés par des cheveux non pigmentés ; soit, plus rarement, la production de pigments s’arrête dans un cheveu en croissance et une portion non pigmentée remplace graduellement les cheveux non pigmentés. Exit, donc, les deux autres théories. Mais alors, quid de ces blanchiments subits ? Charcot lui-même doute que Marie-Antoinette ait blanchi en une nuit. Pour lui, la reine avait déjà les cheveux blanc neuf mois plus tôt lors de l’exécution de Louis XVI. Et pour les autres cas célèbres, bon nombre « sont des racontars de vieille femme », estime le « JAMA ». D’autres seraient liés au fait que les gardiens de prison ne fournissaient pas de teinture aux prisonniers ayant les cheveux gris ou blancs, la nature reprenant alors ses droits.
JAMA du 9 novembre 2011, p. 2039.
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