L’alimentation de la mère pendant l’allaitement

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Publié le 16/07/2021
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Pendant l’allaitement, il ne faut pas faire de régime (possibilité de relargage de polluants lipophiles toxiques), et augmenter les apports de 500 kcal/jour. L’alimentation doit être équilibrée et variée, ce qui permet au nouveau-né de découvrir toute la palette des saveurs alimentaires, et développer sa sensibilité gustative. Une alimentation variée dès la grossesse limite les risques d’allergies. Le régime maternel affecte le microbiote du lait et module celui du nourrisson.

Il n’y a pas d’interdits mais des limitations : 2 à 3 tasses de café ou thé (excitabilité transitoire), pas plus d’un aliment au soja par jour (phyto-œstrogènes), quant à l’alcool, un verre met 2 à 3 heures avant d’être éliminé du lait maternel.

La quantité et la qualité du lait sont globalement préservées quel que soit le régime alimentaire maternel, et en réalité une majorité des femmes n’ont pas toujours les apports nécessaires. Seule carence pouvant se retrouver dans le lait, celle en acides gras oméga 3 (impliqués dans le développement cérébral de l’enfant) : on recommande donc un poisson gras par semaine et de varier les huiles.

Fer, vitamine D et K ne sont pas présents en quantité suffisante dans le lait, d’où les recommandations de supplémentation pour ces deux vitamines. Le clampage retardé du cordon améliore le statut héminique, et les réserves constituées au 3e trimestre suffisent à tenir plusieurs mois.

Les besoins en iode sont augmentés de 200 µg/j au cours de l’allaitement. Il n’existe actuellement pas de recommandation de supplémentation mais on pourrait l’envisager dès la grossesse, au moins chez les femmes à risque : fumeuses, végétariennes et végétaliennes.

Les mères végétariennes ont un lait de qualité comparable, pourvu qu’elles intègrent œufs et fromage et prennent de la vitamine B 12. En revanche, l’alimentation végétalienne est dangereuse pour la mère et l’enfant, que ce soit au cours de la grossesse ou de l’allaitement (carences multiples).

Enfin, l’activité physique de la mère pendant l’allaitement améliore le profil métabolique de la descendance.


Source : lequotidiendumedecin.fr