La réserve ovarienne est évaluée chez les femmes qui consultent pour un désir de grossesse en cas d’infertilité.
Elle est déterminée avant tout par l’âge de la patiente, l’échographie au 2e ou 3e jour des règles (le nombre de follicules antraux doit être suffisant pour tenter une stimulation ovarienne) et un bilan hormonal sanguin, effectué également au même moment. Ce dernier comporte les dosages de l’AMH (hormone antimüllérienne), de la FSH, de la LH et de l’estradiol. L’AMH seule peut être dosée à n’importe quel moment du cycle. Le taux normal est compris entre 2 et 6 ng/ml, selon la méthode de dosage. Certains facteurs diminuent le taux sérique d’AMH : l’obésité, le tabac, l’alcool.
Quelle que soit la valeur de l’AMH, il y a toujours une chance pour un couple d’accéder à la FIV, mais cela dépend des autres paramètres (âge de la patiente, échographie, FSH, LH, estradiol). La valeur de l’AMH n’est pas un facteur prédictif à elle seule mais elle a l’intérêt de pouvoir être dosée à n’importe quel moment du cycle. Une étude a montré qu’au-dessous du seuil de 1 n/ml, les chances de grossesse étaient minimes. Tout en sachant que 1 ng chez une patiente de 40 ans n’a pas la même valeur prédictive que chez une femme de 28 ans. Enfin, le taux d’AMH donne une évaluation quantitative de la réserve ovarienne mais absolument pas son aspect qualitatif (ovocytes de bonne qualité ?).
Un taux très bas d’AMH n’est pas prédictif mais impose une prise en charge rapide et l’utilisation d’un protocole qui stimule fortement les ovaires, ceci en corrélation avec l’évaluation des autres paramètres. En revanche, une AMH normale chez un couple qui consulte au bout de 6 mois d’infertilité permet d’attendre encore 6 mois avant d’envisager une AMP.
Notons que le dosage de l’AMH n’est pas remboursé par la sécurité sociale, malgré son intérêt certain.
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