L’année 2016 a été marquée par de nombreux progrès : en cancérologie, l’immunothérapie a conquis trois nouveaux cancers (bronchiques, rein, vessie…). On peut donc déjà parler d’une véritable révolution thérapeutique.
Progrès aussi grâce au dispositif médical, comme l’illustre la « première » réalisée à la Pitié-Salpêtrière : les ultrasons de basse intensité rendent les glioblastomes plus sensibles à la chimiothérapie, en augmentant momentanément la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique…
À côté des innovations, 2016 a aussi été marquée par des études réhabilitant des thérapeutiques anciennes, durement attaquées dans un passé récent. L’exemple le plus spectaculaire est la démonstration des bénéfices des statines en prévention primaire chez des sujets présentant un risque cardiovasculaire faible à modéré.
Autre exemple, après plusieurs années de polémiques sur la tolérance cardiovasculaire des anti-diabétiques oraux, trois molécules ont démontré un impact positif sur le risque cardiovasculaire chez le diabétique de type 2 à haut risque…
La voie de la « réhabilitation » est donc ouverte. Mais pour qu’elle soit réelle, il faut que le monde politico-médiatique retrouve plus de mesure. Il faut aussi que la HAS retrouve un fonctionnement serein. À cette condition, on peut espérer en 2017 davantage de recommandations actualisées.
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