Le comité pour le développement durable en santé (C2DS) et le réseau environnement santé (RES) sont à l’origine de la campagne « engagement pour des établissements de sans perturbateurs endocriniens. » Objectif ? Sensibiliser les médecins et le personnel soignant à adopter de bonnes pratiques en milieu hospitalier.
L’association C2DS fondée il y dix ans regroupait au départ une dizaine de directeurs d’établissements de soins qui souhaitaient mutualiser les bonnes pratiques et dénoncer les mauvaises. « Aujourd’hui nous comptons 475 établissements adhérents et faisons chaque année une campagne sur un thème spécifique : l’amélioration de la qualité de l’air intérieur, la réduction du gaspillage alimentaire… », explique Olivier Toma le président du C2DS à l’origine de cette nouvelle campagne avec André Cicollela le toxicologue et chercheur en santé environnementale.
« Si le top départ de la campagne a été donné à la clinique Pasteur à Toulouse, c’est parce que c’est l’une des plus engagées de France sur le sujet, avec le CHRU de Lille, l’hôpital privé nord parisien de Sarcelle ou encore la polyclinique de Blois, pour ne citer qu’eux », décrit-il.
Les premiers établissements signataires, s’engagent notamment à substituer les dispositifs médicaux en plastique (PVC souple ou PC) contenant des substances à effet de perturbateur endocrinien, susceptibles par exemple de contenir des phtalates ou BPA.
La campagne prend la forme d’une charte de dix éco gestes que les établissements de soin s’engagent à respecter. « Elle est basée avant tout sur le volontariat car la meilleure méthode consiste avant tout à informer et à sensibiliser », estime Olivier Toma qui constate sur le terrain une forte demande émanant des soignants, faute de formation spécifique dans les facs de médecine.
Dans un délai de deux ans, les établissements signataires seront audités, pour valider leurs bonnes pratiques et ceux qui suivent le protocole correctement pourront être certifiés ISO 26 000, mais au-delà des établissements de soin, médecins libéraux et maisons de retraite font aussi partie des cibles pour les deux associations… La prise de conscience ne fait que commencer.
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