LA COURSE du soleil a un impact au cœur même de nos cellules. Outre la régulation de l’heure du lever, du coucher ou des repas, ce mécanisme ancestral régule la sécrétion d’insuline. Des chercheurs de l’Illinois viennent à ce sujet de montrer qu’il existait une horloge circadienne autonome au niveau du pancréas pour réguler la sécrétion d’insuline. Si l’horloge biologique primaire est localisée au niveau du cerveau profond, il existe en effet plusieurs contrôles circadiens locaux dans les tissus, au niveau du pancréas, du foie, des poumons et des muscles squelettiques.
Alors qu’il est connu depuis longtemps que les cellules bêta du pancréas sécrètent l’insuline selon un rythme circadien et que des perturbations de cette horloge biologique peuvent entraîner le développement d’un diabète, l’équipe de Joseph Bass a mis en évidence à quel niveau s’exerçait ce contrôle circadien. Pour ce faire, les chercheurs ont étudié chez la souris deux gènes, CLOCK et BMAL1, connus pour réguler le gonostat oscillant au niveau de l’hypothalamus et des tissus périphériques. Tout d’abord, les scientifiques ont montré qu’il existait des variations oscillantes des transcrits de ces deux gènes au niveau du pancréas. Ensuite, ils ont montré que cette phase oscillante était retardée chez des souris mutées ayant une horloge défectueuse. Outre des anomalies de croissance, du métabolisme du glucose et de signalisation de l’insuline, ces souris au « jet lag » cellulaire présentaient une intolérance au glucose, une diminution de sécrétion d’insuline et une prolifération des îlots pancréatiques diminuant avec l’âge. Enfin, les scientifiques ont même montré chez ces rongeurs que l’ablation complète de cette horloge pancréatique provoque l’apparition d’un diabète. Reste maintenant à déterminer comment la moduler de façon efficace...
Nature, 18 juin 2010.
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