DANS LE DIABÈTE de type 2 comme dans l’intolérance au glucose, des études ont déjà montré une réduction des fonctions mnésiques ainsi que de la taille de l’hippocampe. Il est connu que les patients ayant un diabète de type 2 ont un risque accru de développer une démence (Alzheimer comme vasculaire), avec en parallèle, des anomalies structurales du cerveau (réduction du volume global, de l’hippocampe et de l’amygdale, régions impliquées dans la mémoire, comparativement à des sujets sains).
Les études sur l’intolérance au glucose ont donné des résultats divergents, dont certains confirmaient ceux des diabétiques. Qu’en est-il chez les sujets ayant des glycémies dans les limites de la normale ?
L’étude réalisée par Agnes Flöel, Lucia Kerti et coll. (Université de Halle, Allemagne), a impliqué 141 personnes (âge moyen de 63 ans), qui ne présentaient ni diabète, ni d’état de pré-diabète (intolérance au glucose). De plus, les personnes en surpoids, celles qui consommaient plus de l’équivalent 3,5 boissons alcoolisées par jour, n’ont pas été incluses dans l’étude, tout comme celles qui présentaient des problèmes de mémoire et/ou cognitifs.
Réduction de l’hippocampe.
Les aptitudes mnésiques des participants ont été testées, et leur glycémie mesurée. Des IRM cérébrales 3 Tesla ont été réalisées pour la mesure de la taille de l’hippocampe.
Au total, les personnes ayant les taux de glucose sanguin les plus bas ont une probabilité accrue d’avoir un meilleur score aux tests de mémoire. À l’inverse, des taux plus élevés de glycémie à long terme (HbA1c) comme à court terme (glycémie à jeun) ont été associés de manière significative à des performances mnésiques moindres, dans cette cohorte de sujets âgés en bonne santé.
« Dans un test où les participants devaient citer une liste de 15 mots, trente minutes après les avoir entendus, on voit une association entre un rappel d’un nombre moins important de mots et un chiffre plus élevé de la glycémie », précisent les auteurs.
Par exemple, une augmentation de 7 mmol/ml du marqueur de la glycémie HbA1c est associée à une remémoration de 2 mots en moins.
Les auteurs exposent aussi que personnes ayant des taux plus élevés de glycémie présentaient aussi une réduction de l’hippocampe, en volume comme dans sa microstructure.
Des résultats « qui pourraient aider à comprendre les mécanismes sous-tendant les effets d’une glycémie chroniquement élevée sur le cerveau et sa structure. »
Et qui par ailleurs indiquent que des stratégies d’action sur le mode de vie visant une amélioration à long terme du contrôle de la glycémie devraient être étudiées, dans la perspective d’une prévention du déclin cognitif au niveau des populations.
Neurology, 24 octobre 2013.
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