CHEZ LES PATIENTS les plus âgés hospitalisés pour un état sévère, un taux abaissé d’hormones thyroïdiennes et en particulier de triiodothyronine (T3), est le reflet d’une réduction des chances de survie, selon une étude publiée dans « Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism » (30 octobre 2013).
Les hormones produites par la thyroïde (triiodothyronine T3 et thyroxine T4) ont un rôle connu sur la régulation du métabolisme, la consommation d’oxygène et la température du corps.
Selon l’étude de Pedro Iglesias et coll. (Madrid), « lorsque les individus les plus âgés présentent un taux bas d’hormones thyroïdiennes et en particulier de T3, les défenses du corps sont affaiblies, l’individu est vulnérable et davantage susceptible aux effets péjoratifs de son état ». Avec en corollaire un taux de mortalité accru à la fois à court et à long terme.
Maladie cardiovasculaire
Différentes altérations de la fonction thyroïdienne ont été associées à la mortalité chez les sujets âgés.
D’où l’étude d’Iglesias et coll. qui ont mesuré les taux d’hormones thyroïdiennes chez tous les individus de plus de 65 ans, admis à l’hôpital Ramon Cajal, à Madrid, en 2005.
Un suivi jusqu’en 2012 a été réalisé chez 404 patients. Un total de 323 décès a été relevé au cours de ce suivi.
C’est ainsi qu’apparaît une association entre un taux bas des hormones thyroïdiennes et la mortalité.
« T3 pourrait servir de jauge pour mesurer chez les individus les plus âgés les probabilités de survie lors d’un état morbide nécessitant une hospitalisation », commente Pedro Iglesias.
La cause du décès est connue pour 202 patients. Dans ce groupe, 61 patients (30,2 %) sont décédés de maladie cardiovasculaire. Les patients dans le premier tertile de TSH et de T3 présentent une mortalité plus élevée de maladie cardiovasculaire, avec une association significative pour T3 (0.76 ; 0.63 – 0.91 ; P = 004). La triiodothyronine (T3) tend à être prédictive de la mortalité de toutes causes, dans des proportions identiques à un antécédent de cancer.
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