Une ménopause précoce est associée à un risque plus élevé de diabète

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Publié le 19/07/2017
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Crédit photo : PHANIE

D’après une étude de cohorte réalisée sur 3 639 femmes ménopausées, et parue dans « Diabetologia », le journal de l’EASD (European Association for the Study of Diabetes), la ménopause précoce est associée à un risque plus élevé de développer un diabète de type 2 (DT2).

Les chercheurs ont utilisé les données des femmes de la cohorte prospective de Rotterdam, aux Pays-Bas. Ils ont gardé les femmes ménopausées (naturellement), et qui n’avaient pas de DT2 au moment de leur inclusion dans la cohorte et les ont suivies pendant une moyenne de 9,2 ans. L’âge moyen de ces femmes était de 66,2 ans, et elles avaient été ménopausées en moyenne à l’âge de 50 ans. Parmi elles, 2,3 % avaient été ménopausées avant 40 ans, et 8,2 % entre 40 et 44 ans.

De nombreux facteurs confondants ont été recherchés et pris en compte, parmi lesquels les antécédents médicaux, en particulier cardiovasculaires, la consommation de tabac et d’alcool, la pression artérielle, le nombre de grossesse et l’âge des premières règles. Plusieurs paramètres biologiques étaient aussi mesurés (cholestérolémie, CRP…), mais aussi la taille, le poids, l’IMC, les taux de glucose et d’insuline, ou encore d’hormones sexuelles.

Ménopause avant 40 ans = risque 4 fois plus élevé de DT2

Parmi les 3 639 femmes de l’étude, 348 ont développé un DT2 pendant le suivi. Par rapport aux femmes ayant une ménopause tardive (après 55 ans), les femmes ayant eu leur ménopause avant 40 ans voyaient leur risque de DT2 multiplié par 4 ; celles qui avaient été ménopausées entre 40 et 44 ans voyaient ce risque multiplié par 2,4, et pour celles qui étaient ménopausées à un âge normal (entre 45 et 55 ans), le surrisque était de 60 % par rapport à la ménopause tardive.

Les ajustements pour les facteurs confondants ne modifiaient pas ces résultats. Ce risque était en particulier indépendant des facteurs de risque pour le DT2 que sont l’IMC, les niveaux de glucose et d’insuline, ainsi que pour les niveaux d’hormones sexuelles. « La ménopause précoce est un marqueur indépendant du DT2, et de futures études sont nécessaires pour comprendre les mécanismes sous-jacents à cette association et expliquer si le moment où a lieu la ménopause chez une femme peut avoir une valeur prédictive du DT2 », estiment les auteurs.


Source : lequotidiendumedecin.fr