Une supériorité jusqu’à deux ans

Publié le 19/12/2013
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Une méta-analyse d’études randomisées sur la chirurgie bariatrique dans l’obésité, prenant en compte différents paramètres (diabète, syndrome métabolique, qualité de vie …), publiée dans le « British Medical Journal », montre la supériorité de cette option thérapeutique comparée au traitement non chirurgical de l’obésité.

Les auteurs, Viktoria Gloy, Alain Nordmann et coll ont collecté les études publiées depuis l’origine de la méthode jusqu’à décembre 2012. Onze études totalisant 796 sujets ayant un IMC à l’inclusion compris entre 35 et 52 kg/m2 et suivis pendant plus de 36 mois ont été analysées.

Chez les individus traités par chirurgie bariatrique la perte de poids a été en moyenne de 26 kg (IC : 95 %,31-21) avec un taux de rémission du diabète de type 2 élevé (RR : 22,1), une rémission du syndrome métabolique obtenue plus souvent qu’avec une méthode non chirurgicale (RR 2,4), une diminution des triglycérides ( différence moyenne de 0,7 mmol/l), une augmentation des HDL (différence moyenne de

0,21 mmol/l ) et une amélioration de la qualité de vie avec une réduction de la prise de médicaments.

En revanche la baisse de la pression artérielle et celle du LDL-cholestérol ne sont pas significativement différentes selon le type de prise en charge. Aucun décès, aucun événement cardiovasculaire n’a été constaté après chirurgie bariatrique. Toutefois certains événements secondaires ont été observés :une anémie avec malabsorption dans 15 % des cas et la nécessité d’une réintervention dans 8 % des cas.

Ces résultats en faveur de la chirurgie bariatrique, doivent cependant être nuancés en raison d’un suivi limité à 2 ans et du nombre restreint d’études et de patients inclus. Les preuves de sa supériorité au-delà de cette durée, notamment sur les effets secondaires, les maladies cardiovasculaires et la mortalité, appellent à d’autres recherches.


Source : Le Quotidien du Médecin: 9290