LE DÉFICIT en alpha1-antitrypsine est la première cause de maladie hépatique et de transplantation du foie chez l’enfant, la maladie pouvant se révéler à l’âge adulte par une cirrhose ou un cancer. Une mutation ponctuelle du gène de l’alpha1-antitrypsine aboutit à une version anormale de la glycoprotéine produite dans le foie qui s’accumule causant à la longue une fibrose hépatique et/ou un processus tumoral.
Le Dr David Perlmutter et son équipe (Pittsburg, États-Unis) ont cherché à savoir si l’hépatotoxicité de la maladie pouvait être atténuée par un médicament accentuant l’autophagie. En effet, l’autophagie est un mécanisme intracellulaire de dégradation, et l’on sait que les voies protéasomiques et autophagiques participent à la dégradation de la protéine mutante ATZ.
In vitro, les chercheurs ont constaté que la carbamazépine entraîne effectivement une réduction nette des taux d’ATZ dans les cellules, majorant l’élimination des formes insolubles par l’autophagie, et l’élimination des formes solubles ATZ par un autre mécanisme (probablement protéasomique). Chez une souris transgénique (portant le gène ATZ humain), modèle murin de l’hépatopathie liée au déficit en alpha1-antitrypsine, le traitement oral par carbamazépine aboutit à une nette réduction des taux d’ATZ soluble et insoluble dans le foie. Elle réduit la fibrose hépatique. Selon l’équipe, ces résultats chez la souris justifient l’évaluation de la carbamazépine chez les patients atteints de déficit en alpha1-antitrypsine.
Scienceexpress 3 juin 2010, Hidvegi et coll.
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