La prévalence des hépatites B et C et du VIH chez les soignants

Publié le 25/01/2012
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Les soignants peuvent être contaminés par le VHB, VHC ou VIH selon les mêmes modes de transmission que la population générale avec, en plus, un risque de contamination professionnelle après accident exposant au sang (AES). En dehors de la période antérieure à l’obligation de vaccination des soignants contre le VHB, ce mode de contamination reste néanmoins très marginal. Sur la base d’environ 32 000 AES déclarés aux médecins du travail en France en 2008, le nombre annuel attendu de séroconversions professionnelles a été estimé à environ 1 cas pour le VIH et entre 2 et 3 cas pour le VHC. Depuis 2005, il n’a effectivement pas été déclaré de contamination professionnelle chez le personnel de santé par le VIH à l’InVS et le nombre de contaminations annuelles par le VHC reste faible, entre 0 et 5. La prévalence des infections à VIH et VHC chez les soignants ne semble pas supérieure à celle de la population générale. En France, à partir des résultats de l’enquête de séroprévalence du VHC réalisée en 2004 dans la population générale, l’InVS a estimé en 2005 celle de l’hépatite C chez les soignants, en supposant qu’elle était identique à celle des personnes « non précaires » de la population générale. En considérant le nombre de soignants réalisant des actes invasifs à environ 660 000 (spécialistes et généralistes, chirurgiens-dentistes, infirmiers et sages-femmes) dont quelque 23 000 chirurgiens, il a été évalué que 5 000 soignants, dont 140 chirurgiens, seraient porteurs chroniques du VHC. Concernant le VIH, en utilisant les effectifs par catégorie professionnelle cités dans cette étude et en leur appliquant une prévalence de 0,36 %, on peut estimer que 2 400 soignants seraient infectés par ce virus, dont 80 chirurgiens.


Source : Le Quotidien du Médecin: 9072