1) Causes
Les principales causes de cirrhose en France sont l’alcool et l’hépatite C.
1.1) Les principales causes de cirrhose sont indiquées dans l’encadré 1.
1.2) Concernant la cirrhose, les principaux chiffres français sont les suivants, par million d’habitants.
1) Prévalence : 2 000 à 3 300.
2) Incidence annuelle : 150 à 200.
1.3) Nombre de décès par cirrhose par an : 15 000.
1.4) Âge moyen du diagnostic : 55 ans.
2) Quel bilan initial ?
2.1) Anamnèse.
Elle doit notamment évaluer :
2.1.1) la consommation déclarée d’alcool,
2.1.2) une possible toxicomanie actuelle ou passée,
2.1.3) les prises médicamenteuses.
2.2) Examen clinique.
Il doit :
2.2.1) rechercher des signes de cirrhose (foie à bord inférieur tranchant, érythème palmaire et angiomes stellaires, circulation veineuse collatérale…),
2.2.2) évaluer l’état nutritionnel :
- surpoids (poids, taille, IMC, tour de taille) ;
- dénutrition.
2.3) Examens biologiques.
2.3.1) Les principaux examens biologiques sont indiqués dans l’encadré 2.
2.3.2) L’électrophorèse des protéines est également un examen utile. La constatation d’un bloc bêta-gamma est très évocatrice d’une cirrhose alcoolique.
2.4) Examens morphologiques.
Ils sont au nombre de 2 : échographie abdominale et endoscopie sogastroduodénale.
2.4.1) Échographie abdominale.
2.4.1.1) La normalité de l’échographie abdominale permet d’exclure l’existence d’une cirrhose.
2.4.1.2) Les principaux résultats de l’échographie au cours de la cirrhose sont résumés dans l’encadré 3.
2.4.1.3) L’échographie permet le dépistage semestriel du carcinome hépatocellulaire.
2.4.2) Endoscopie sogastroduodénale.
2.4.2.1) Elle recherche des signes d’hypertension portale et en particulier des varices sophagiennes de grande taille (VO de grade II et plus) qui présentent un risque de rupture.
2.4.2.2) L’existence de VO de grade II doit faire instituer un traitement prophylactique de la rupture : bêta-bloqueur non cardiosélectif ou si besoin ligature endoscopique.
2.5) Que penser du Fibroscan (élastométrie impulsionnelle) ?
2.5.1) Cette technique utilise les ultrasons pour mesurer la dureté du foie, ce qui permet de déduire le degré de fibrose.
2.5.2) Ses limites sont l’existence d’une ascite, d’une obésité et aussi d’une hépatite aiguë.
2.5.3) Sa fiabilité pour la détection de la cirrhose est proche de celle de la ponction biopsie hépatique (PBH).
Réponse
L’assertion 2.4.1.1) est inexacte. En effet, la normalité de l’échographie abdominale ne permet pas d’exclure l’existence d’une cirrhose.
Pour en savoir plus
1) Haute Autorité de Santé. Surveillance des malades atteints de cirrhose non compliquée et prévention primaire des complications. www.has-sante.fr Toutes nos publications.
2) H. Fontaine et al. Guidelines for the diagnostic of uncomplicated cirrhosis. Gastroenterol Clin Biol 2007 ; 31 : 509-504.
3) F. Oberti et al. Guidelines for the surveillance of patients with uncomplicated cirrhosis and for the primary prevention of complications. Gastroenterol Clin Biol 2008 ; 32 : 898-905.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024