1. Histoire naturelle
L’histoire naturelle des stéatopathies métaboliques est différente selon qu’il s’agit d’une stéatose pure ou d’une stéato-hépatite.
1.1) Stéatose hépatique pure.
1.1.1) La stéatose hépatique pure est définie par l’absence d’inflammation et de fibrose associées.
1.1.2) La stéatose hépatique non alcoolique pure paraît bénigne au plan hépatique. Ainsi, dans une série de 244 patients suivis par biopsies (jusqu’à 21 ans), seuls 3 ont développé une cirrhose et un seul est décédé d’une atteinte hépatique.
1.1.3) En pratique, on peut retenir que plusieurs études ont montré l’absence de surmortalité en cas de stéatose hépatique pure.
1.2) Stéato-hépatite.
1.2.1) Lorsqu’il existe une stéato-hépatite non alcoolique (Non Alcoholic SteatoHepatitis, NASH) il existe un risque indiscutable de survenue de fibrose, cirrhose et carcinome hépatocellulaire (CHC).
1.2.2) Il a ainsi été observé que 15 % à 25 % des NASH évoluent vers une cirrhose sur une période de 10 à 20 ans.
Une fois la cirrhose constituée, les signes évocateurs de NASH (en particulier la stéatose) ont souvent disparu et ces malades ont fréquemment reçu le diagnostic de « cirrhose cryptogénétique ».
1.2.3) Lorsqu’il existe une cirrhose, le risque de survenue d’un CHC est similaire à celui des cirrhoses d’autres étiologies. La présence d’une obésité ou d’un diabète augmente le risque de survenue d’un CHC.
1.2.4) Il faut cependant noter qu’au cours de la NASH, des CHC ont aussi été observés chez des malades n’ayant pas de fibrose sévère (assez souvent des malades âgés).
1.2.5) Au total, plusieurs études ont montré que la stéato-hépatite métabolique était associée à une surmortalité (globale et hépatique) qui persistait après ajustement sur les différentes composantes du syndrome métabolique.
2) Pronostic
En cas de stéatose le pronostic est également fonction du syndrome métabolique sous-jacent.
2.1) Il est effectivement important de se rappeler que les stéatopathies métaboliques sont le reflet d’une insulino-résistance (qu’elles semblent d’ailleurs majorer) et comportent un risque de diabète et de complications cardiaques.
2.2) Ainsi, au cours de la NASH, les 3 principales causes de mortalité sont dans l’ordre :
- l’atteinte hépatique.
- la maladie coronarienne,
- le cancer (les affections malignes d’une manière générale et pas seulement le CHC),
Réponse.
L’affirmation 2.2) comporte une inexactitude. En effet les principales causes de mortalité sont, dans l’ordre, les suivantes :
- la maladie coronarienne,
- le cancer (les affections malignes d’une manière générale et pas seulement le CHC),
- l’atteinte hépatique.
La mortalité due au foie ne vient qu’en 3e position (versus 13e position dans la population générale).
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024