L’amlexanox, un médicament commercialisé dans plusieurs pays pour traiter des allergies et des aphtes buccaux, se révèle doué d’atouts métaboliques inattendus. Chez la souris, l’amlexanox réduit l’obésité et la stéatose hépatique, en inhibant deux gènes, IKKE et TBK1. Ces gènes ont un rôle essentiel dans un métabolisme d’épargne. Les régimes sont efficaces jusqu’à un certain point. Il se produit une étape où l’organisme réduit son métabolisme face à la diminution d’apport calorique, et alors le régime devient beaucoup moins efficace. Les gènes IKKE et TBK1 ont cette fonction d’économie, de « frein du métabolisme ».
Alan Saltiel et coll., Université du Michigan ont passé au crible un ensemble de molécules, à la recherche d’inhibiteurs de ces deux gènes pour surmonter cet obstacle.
C’est alors que l’intérêt de l’amlexanox est apparu. Ce produit est commercialisé au Japon et aux États-Unis, notamment dans l’asthme et dans les aphtes. Et les auteurs démontrent que ce médicament présente une efficacité chez des souris obèses soit par cause génétique, soit par suralimentation. « Le composé augmente le métabolisme, réduit le poids et fait rétrocéder les anomalies métaboliques associées, telles que le diabète et la stéatose hépatique », observent les auteurs.
Ils vont tenter maintenant de savoir si ce produit est susceptible de présenter les mêmes avantages chez les humains.
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