Un régime riche en produits lactés et fermentés favorise un microbiote diversifié

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Publié le 13/07/2021
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Crédit photo : Phanie

Selon une étude menée par des chercheurs américains, un régime riche en aliments fermentés favorise un microbiote intestinal diversifié et diminue les marqueurs de l'inflammation. « C’est une découverte étonnante. C’est l’un des premiers exemples de la façon dont un simple changement de régime alimentaire peut remodeler le microbiote d’une cohorte d’adultes en bonne santé », a indiqué Justin Sonnenburg, co-auteur de l'étude, dans un communiqué. Ces résultats sont décrits dans « Cell ».

Au total, 36 individus sains ont été inclus dans l'essai clinique. Au cours d'une période de dix semaines, ils ont suivi soit un régime à base d'aliments fermentés (yaourts, légumes fermentés, kéfir…), soit un régime à haute teneur en fibres (légumineuses, graines, légumes, fruits…). En analysant les échantillons de sang et de selles prélevés avant, pendant et après le régime, les chercheurs ont pu mettre en évidence les effets spécifiques des deux régimes.

Un effet sur le système immunitaire

Chez tous les individus ayant suivi le régime riche en aliments fermentés, le microbiote s'est diversifié, de manière cohérente avec de précédentes observations. De plus, le régime a eu un impact sur le système immunitaire, en diminuant les marqueurs de l'inflammation, et en particulier l'interleukine 6, impliquée notamment dans la polyarthrite rhumatoïde, le diabète de type 2 et le stress chronique.

Au contraire, avec le régime riche en fibres, la diversité microbienne est restée stable. Par ailleurs, « trois trajectoires immunologiques distinctes ont été décrites chez les personnes qui ont suivi le régime à haute teneur en fibres, correspondant à la diversité du microbiote de départ », expliquent les auteurs, qui ne remettent toutefois pas en cause l'intérêt d'un tel régime, associé à des bénéfices en termes de mortalité.

« Les aliments fermentés peuvent s'avérer utiles pour contrer la diminution de la diversité du microbiome et l'augmentation de l'inflammation qui caractérisent la société industrialisée », concluent les auteurs.


Source : lequotidiendumedecin.fr