L’avertissement sanitaire concernant le risque de la consommation d’alcool pendant la grossesse est apparu en octobre 2007 sur le conditionnement des boissons alcoolisées, soit via un pictogramme illustrant le « zéro alcool pendant la grossesse » soit via une phrase d’information : « la consommation de boissons alcoolisées pendant la grossesse, même en faible quantité, peut avoir des conséquences graves sur la santé de l’enfant ». Dix ans après, et notamment suite à la campagne de Santé publique France de l’année dernière, les connaissances du grand public sur les conséquences de l’alcool au cours de la grossesse ont-elles progressé ? Les résultats de l’enquête Santé publique France 2017* sont encourageants : les Français sont plus nombreux que les années précédentes à considérer que la consommation d'alcool en faible quantité ou de manière ponctuelle pendant la grossesse a des effets néfastes sur la santé de l'enfant.
Dans le détail, 86% des personnes interrogées pensent qu’il ne faut pas boire du tout d’alcool pendant la grossesse. Cependant, les idées reçues ont la vie dure puisque presqu’un quart croit, encore à tort, qu’il est conseillé de boire un peu de bière pendant l’allaitement et 22% pensent toujours que les femmes enceintes peuvent s’autoriser un petit verre de vin de temps en temps, une croyance surtout partagée par les 65 ans et plus et les buveurs quotidiens. Ce taux a diminué de 5 points entre 2015 et 2017. Par ailleurs, l’idée erronée selon laquelle les alcools forts seraient plus dangereux que le vin et la bière est progressivement battue en brèche. Pour 64%, tous se valent du point de vue de la dangerosité pour le bébé. Ils étaient 53% à le penser en 2015.
« Pas une goutte d’alcool », près d’un Français sur deux convaincu
44% des personnes sondées savent qu’il n’existe pas de consommation d’alcool sans risque pour le bébé. Si ce chiffre est en hausse considérable de 19 points comparé à 2015, cela signifie malgré tout que le chemin est encore long pour convaincre les 56% restants de la dangerosité de la consommation d’alcool pendant la grossesse, quelle qu’en soit la quantité.
Pour le bébé, le risque survient dès le premier verre, estiment 37% des sondés, alors qu'ils n'étaient que 22% en 2015. Pour une écrasante majorité (90%), un seul état d’ivresse au cours de la grossesse est risqué pour la santé du bébé. La perception de l’alcool pendant la grossesse est ainsi de plus en plus négative. En effet, 74% des gens sont choqués de voir une femme enceinte en train de boire un verre d’alcool (+6 points en 2 ans).
Ces résultats encourageants montrent que les efforts d’information doivent être poursuivis auprès du public notamment via les professionnels de santé qui constituent une ressource essentielle en termes de prévention sur le terrain.
Hélène Joubert
Référence :
* Étude réalisée par l’institut BVA pour Santé publique France, conduite par téléphone les 19 et 20 mai 2017 auprès de 1004 personnes âgées de quinze ans ou plus représentatives de la population française.
Dans le détail, 86% des personnes interrogées pensent qu’il ne faut pas boire du tout d’alcool pendant la grossesse. Cependant, les idées reçues ont la vie dure puisque presqu’un quart croit, encore à tort, qu’il est conseillé de boire un peu de bière pendant l’allaitement et 22% pensent toujours que les femmes enceintes peuvent s’autoriser un petit verre de vin de temps en temps, une croyance surtout partagée par les 65 ans et plus et les buveurs quotidiens. Ce taux a diminué de 5 points entre 2015 et 2017. Par ailleurs, l’idée erronée selon laquelle les alcools forts seraient plus dangereux que le vin et la bière est progressivement battue en brèche. Pour 64%, tous se valent du point de vue de la dangerosité pour le bébé. Ils étaient 53% à le penser en 2015.
« Pas une goutte d’alcool », près d’un Français sur deux convaincu
44% des personnes sondées savent qu’il n’existe pas de consommation d’alcool sans risque pour le bébé. Si ce chiffre est en hausse considérable de 19 points comparé à 2015, cela signifie malgré tout que le chemin est encore long pour convaincre les 56% restants de la dangerosité de la consommation d’alcool pendant la grossesse, quelle qu’en soit la quantité.
Pour le bébé, le risque survient dès le premier verre, estiment 37% des sondés, alors qu'ils n'étaient que 22% en 2015. Pour une écrasante majorité (90%), un seul état d’ivresse au cours de la grossesse est risqué pour la santé du bébé. La perception de l’alcool pendant la grossesse est ainsi de plus en plus négative. En effet, 74% des gens sont choqués de voir une femme enceinte en train de boire un verre d’alcool (+6 points en 2 ans).
Ces résultats encourageants montrent que les efforts d’information doivent être poursuivis auprès du public notamment via les professionnels de santé qui constituent une ressource essentielle en termes de prévention sur le terrain.
Hélène Joubert
Référence :
* Étude réalisée par l’institut BVA pour Santé publique France, conduite par téléphone les 19 et 20 mai 2017 auprès de 1004 personnes âgées de quinze ans ou plus représentatives de la population française.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024