Les investigateurs ont analysé des données de 276 436 naissances dans 23 pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique Latine.
Il a fallu trouver une définition consensuelle de la macrosomie, qui convienne pour des pays aussi divers.
Koyanagi et coll. ont défini la macrosomie dans chaque pays comme un poids de naissance supérieur au 90e percentile des poids de naissance dans le pays. Sur la cohorte entière, cela a abouti à un poids moyen de 3 750 g (inférieur aux 4 000 ou 4 500 g souvent utilisés dans les pays industrialisés).
L’étude met au jour des faits qui rapprochent les pays en développement des pays industrialisés, en matière de risque fœto-maternel en relation avec la macrosomie. Les auteurs font état de taux d’obésité en accroissement. Avec ce qui en découle, l’accroissement de l’obésité et du diabète gestationnels, dans des centres urbanisés « qui adoptent avec rapidité des aspects culturels des pays de l’Ouest. » Le taux de diabète maternel est « probablement sous-représenté dans cette étude. »
Comme ailleurs, le diabète maternel (gestationnel ou non) accroît l’indice de masse corporelle de l’enfant. Et enfin, la probabilité de macrosomie augmente avec la parité.
Les auteurs observent un biais à prendre en compte dans l’interprétation des résultats : l’étude ne porte que sur des naissances qui ont eu lieu en institution, alors que la majorité des accouchements dans les pays en développement se passent à domicile.
Les bébés présentant une macrosomie ont un risque accru de traumatisme à la naissance, d’asphyxie, d’inhalation de meconium ; leur mères ont un risque augmenté de césariennes, d’hémorragies, d’atonie utérine et de prolongement du travail.
On sait par les études dans les pays industrialisés que la macrosomie s’associe à long terme à des complications métaboliques et notamment à une obésité de l’enfance.
The Lancet, vol. 381, 9 février 2013.
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