Le diable de Tasmanie contre les super-bactéries ? Il faut lire les « Scientific Reports », publications en ligne du groupe Nature, pour se convaincre du sérieux de cette information.
Des chercheurs australiens de l'Université de Sydney en sont à l'origine. Ils ont découvert que des peptides présents dans le lait de la femelle dudit diable (un marsupial) pouvaient venir à bout de certaines bactéries résistantes, parmi lesquelles le staphylocoque doré et les entérocoques.
Les diables de Tasmanie donnent naissance à des petits dont le système immunitaire est très peu développé mais qui poursuivent néanmoins leur croissance dans une poche remplie de bactéries, pour certaines pathogènes. Cette spécificité a mis la puce à l'oreille des scientifiques. Leurs recherches les ont mis sur la piste des « cathelicidines », peptides antimicrobiens présents dans le lait des femelles et capables de tuer des bactéries – résistantes ou sensibles. Les cathelicidines ont ensuite pu être synthétisées, l'objectif étant de les utiliser pour mettre au point de nouveaux antibiotiques.
Cela fait 30 ans qu'aucune nouvelle classe d'antibiotiques n'est arrivée sur le marché.
E. Peel, Y. Cheng, J. T. Djordjevic, S. Fox, T. C. Sorrell & K. Belov, « Cathelicidins in the Tasmanian devil (Sarcophilus harrisii) »
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