En France, l’impact budgétaire du traitement universel des hépatites C chroniques actives reste difficile à chiffrer (lire aussi page suivante). « La taille du réservoir – nombre de patients à traiter – reste mal connue », souligne Gérard de Pouvourville (chaire de Santé, ESSEC). La prévalence du VHC a diminué depuis la mise en œuvre des stratégies de prévention (transfusion, échange de seringues…) et le traitement (ou le décès naturel vu leur âge) de nombre de porteurs.
Toutefois, il resterait près de 190 000 sujets VHC + (sérologie), dont 60 % naïfs et 40 % prétraités ; et autour de 95 000 porteurs d’hépatite chronique C active (ARN +), dont 63 000 éligibles au traitement. Avec, parmi eux, 34 000 naïfs et 29 000 prétraités, d’après un travail de modélisation récent (Leuleu 2012). Enfin, d’après une nouvelle modélisation, on serait à environ 200 000 porteurs chroniques VHC fin 2013 dont la moitié non connue et la moitié candidats à un traitement (1).
Quant à l’incidence, elle est estimée à 11 250 nouveaux cas d’hépatite chronique C par an. Enfin, les capacités de traitement et d’accueil des sujets en service de soin, sont de l’ordre de 25-30 000 par an selon le rapport Dhumeaux (2). Ce qui constitue en soi un autre facteur limitant.
(1) Leleu H. et al. Modeling the epidemiological impact of upcoming direct antiviral agents in hepatitis C treatment. Hepatology 2013 ;58
(2) Prise en charge des personnes infectées par les virus de l’hépatite B ou de l’hépatite C. Rapport de recommandations 2014.
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