L'Égypte, l'Algérie et l'Afrique du Sud seraient les portes d'entrée en Afrique les plus probables pour le coronavirus Covid-19, responsable de l'épidémie en cours en Asie, selon des travaux de modélisation réalisés par l'unité 1136 INSERM en collaboration avec l'université libre de Bruxelles, le programme Oxford Martin sur la génomique des pandémies et l'université de Californie de Los Angeles.
Ces trois pays sont ceux qui ont le plus d'échanges commerciaux avec les provinces contaminées (Guangdong, Fujian et la ville de Pékin, les vols ayant été suspendus avec la province de Hubei). L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a d'ailleurs confirmé, le 15 février dernier, un cas importé en Égypte, le premier en Afrique. Le risque, quoique moins important, reste préoccupant dans plusieurs autres pays où le manque d'infrastructures et de réseaux de soins laisse craindre que l'introduction du virus ne dégénère rapidement en épidémie incontrôlable.
18 pays très vulnérables
Chaque pays doit en effet fournir annuellement à l'OMS une évaluation des ressources à sa disposition pour lutter contre les épidémies (le SPAR, ou Self Party self-assessment Annual Reporting tool). Couplé au score IDVI (Infectious Disease Vulnerability Index), cet outil a permis aux chercheurs d'identifier les pays africains les plus vulnérables en cas d'arrivée du virus sur leur territoire. La bonne nouvelle est que les pays les plus exposés (Égypte, Afrique du Sud et Algérie) sont aussi ceux qui sont les mieux préparés à cette éventualité.
Les auteurs ont dressé une liste de 18 pays, dont le Nigeria, l'Éthiopie, le Soudan, l'Angola, le Ghana ou encore le Kenya, ayant moins de risque d'introduction du coronavirus, mais dont le niveau de préparation laisse craindre une possible non-détection des cas importés, et donc une propagation de l'épidémie.
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