DANS LES suites de l’avis du Haut conseil de la santé publique (HCSP) auquel elle a participé, le groupe SPILF-COREB (réseau de Coordination du risque épidémiologique et biologique) diffuse auprès des médecins des SAMU, urgentistes, infectiologues et médecins généralistes qui, « seront, si besoin, en première ligne pour accueillir des patients », des éléments d’information nécessaires pour « dépister » et prendre en charge les patients suspects d’une infection par le nouveau coronavirus.
À ce stade, « il est en effet nécessaire de ne pas méconnaître une forme débutante bénigne qui pourrait s’aggraver en cas de prise en charge retardée », souligne le groupe. L’analyse clinique est « un préalable indispensable au signalement et à la déclaration obligatoire des cas possibles et confirmés » qui doit se faire en collaboration entre le clinicien et l’Institut de veille sanitaire (InVS), poursuit le SPILF-COREB. La procédure du SPILF-COREB est orientée et ciblée vers « le premier médecin qui voit le premier patient ».
Les médecins seront amenés à « moduler leur démarche clinique habituelle face à un syndrome respiratoire, en renforçant l’intégration des pratiques d’intérêt collectif : recherche d’un facteur d’exposition, isolement des patients suspects en attendant de plus amples précisions, signalement ... », explique le groupe.
Dépister, Protéger, Prendre en charge, Alerter, Orienter.
La procédure : Dépister, Protéger, Prendre en charge, Alerter, Orienter, y est résumée de façon simple et claire. Le dépistage se fonde sur des critères cliniques et épidémiologiques. Un cas doit être suspecté devant une symptomatologie respiratoire aiguë fébrile - notamment avec signes de pneumopathie (douleur thoracique, toux, dyspnée) - et tout particulièrement en cas de tableau grave ou syndrome de détresse respiratoire aiguë, sans autre étiologie identifiée pouvant expliquer les symptômes. Le diagnostic est « à évoquer en particulier face à une symptomatologie n’ayant pas répondu à un traitement anti-infectieux spécifique d’autres étiologies », souligne le SPILF-COREB. Il peut s’agir aussi d’une forme bénigne possible, réalisant un syndrome pseudo-grippal. La notion d’un voyage ou séjour dans les pays concernés par les cas confirmés - en pratique la péninsule arabique et les pays limitrophes dans les 10 jours précédents le début des signes, doit être recherchée.
La prise en charge se fait en lien avec le service référent de maladies infectieuses le plus proche selon les modalités précisées dans l’avis du HCSP. Si le patient appelle ou est vu hors de l’hôpital, il est recommandé d’appeler le SAMU - Centre 15 pour discuter du service d’hospitalisation le plus adapté. Le signalement et la déclaration des cas suspects sont à adresser à l’InVS (Alerte@invs.sante.fr ou au 08.20.42.67.15 7 jours sur 7, 24h/24) et à la plate-forme de veille et d’alerte de l’Agence régionale (ARS) de chaque région.
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