L’ARS Occitanie vient de valider un plan préconisant la recherche du soignant à l’origine de la contamination de la maison de retraite. « Qu’il soit résident ou soignant, on teste le premier qui présente une difficulté respiratoire ». Telle est en substance la stratégie de prévention mise en œuvre depuis vendredi dans les EHPAD de la région Occitanie, sous l’impulsion des Pr Hubert Blain et Yves Rolland, gérontologues au CHU de Montpellier et Toulouse.
L’ARS Occitanie vient d’éditer une information en ce sens à l’attention de l’ensemble des maisons de retraite de la région. « Cela fait maintenant dix jours que les résidents ne croisent personne d’autre que les soignants et salariés d’EHPAD. Si l’un de ces résidents est diagnostiqué porteur de Covid+, c’est que la maladie a été importée de l’extérieur », analyse le Pr Blain qui insiste sur l’importance de retrouver le « soignant zéro » de chaque établissement.
« Le dépistage des soignants va commencer par ceux qui sont symptomatiques (N.D.L.R.céphalées, courbatures, fièvre, toux légère, ou anosmie) avec éviction des cas positifs pour une durée de huit à dix jours, puis s’étendra à tous les soignants en l’absence de cas positif parmi les premiers testés », poursuit le PU-PH montpelliérain qui souhaite ainsi voir appliquer à l’EHPAD les mêmes conditions de dépistage que celles en vigueur dans son CHU.
Limiter davantage encore les risques
« D’une manière générale, trop d’EHPAD organisent encore des activités de groupe sans respecter notamment cette distance de plus d’un mètre entre les participants », déplore le Pr Blain qui, autre préconisation, encourage les médecins généralistes « à se rendre le moins possible en EHPAD pour limiter davantage encore les risques de contamination des résidents. »
À ce jour, la stratégie nationale de la direction générale de la santé (DGS) consiste en un dépistage des trois premiers cas suspects. Mais une fois ces tests confirmés, plus aucun n’est commandé. « Notre démarche vise à briser la chaîne de contagion en isolant le plus en amont possible les malades atteints par le Covid-19 qu’il s’agisse de résidents ou de soignants, sans distinction », argumente pour sa part Hubert Blain.
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