La pilule anti-Covid de Pfizer, commercialisée sous le nom de Paxlovid, « fait une très grande différence » en permettant de limiter le nombre d'hospitalisations et de décès, au moment où les États-Unis vivent une nouvelle vague épidémique, s'est félicité lors d'une conférence de presse le 18 mai le Dr Ashish Jha, nouveau coordinateur pour la crise sanitaire à la Maison-Blanche.
Les États-Unis enregistrent actuellement environ 95 000 nouveaux cas déclarés de Covid-19 par jour - un nombre sous-estimé à cause de l'expansion des tests rapides à domicile, dont les résultats ne sont pas toujours communiqués aux autorités.
Après des débuts poussifs à cause d'un accès difficile pour les patients, ce médicament, pris oralement durant cinq jours le plus rapidement possible après l'apparition des symptômes, a été quatre fois plus utilisé le mois dernier, a déclaré le Dr Jha. Selon lui, « 20 000 prescriptions de Paxlovid sont faites chaque jour ».
Un traitement sur plus de cinq jours envisagé
« Je pense que c'est une des raisons importantes pour lesquelles, malgré la forte hausse des infections, nous n'avons pas vu une hausse comparable de décès. Nous avons vu une augmentation des hospitalisations, mais pas autant qu'attendu à ce stade », a-t-il indiqué, en rappelant que les critères d'éligibilité pour recevoir le médicament étaient « très larges » (les personnes à risque de développer des formes graves). La vaccination et la moindre sévérité du variant Omicron par rapport aux précédents ont toutefois aussi pu jouer un rôle.
Le Dr Jha a par ailleurs rapporté que certains patients sont retombés malades après les cinq jours de traitement et étaient de nouveau positifs au Covid. Mais il est difficile d'estimer la fréquence de ces cas, et ces personnes ne présentent pas de formes sévères, a-t-il souligné. Des essais cliniques sont envisagés pour tester si un traitement plus long est nécessaire, a précisé le Dr Anthony Fauci, conseiller de la Maison-Blanche.
En France, l'accès au Paxlovid a été facilité le 6 mai, après obtention de son autorisation de mise sur le marché, qui a mis fin à son autorisation d’accès précoce. Le traitement est désormais disponible sur simple ordonnance et la dispensation en ville est à privilégier. Fin mars, l'ANRS-Maladies infectieuses émergentes rapportait que moins de 3 500 Français y avaient eu accès.
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