Des chercheurs français et britanniques publient une découverte qui pourrait faire avancer la recherche d’un traitement ou d’un vaccin contre la toxoplasmose et le paludisme.
Robert Ménard, Isabelle Tardieux et Markus Meissner (respectivement à l’Institut Pasteur, l’Institut Cochin et le Wellcome Trust Center for Molecular Parasitology de Glasgow), signent une publication dans « Nature Communications » (10 octobre 2013). Elle porte sur la protéine AMA1 (apical membrane antigen 1), commune à ces deux parasites, et objet de recherches depuis de nombreuses années pour la mise au point de traitements et/ou de vaccins.
AMA1 ciblée par de nombreuses recherches
Les auteurs émettent des réserves sur le succès de ces démarches s’appuyant uniquement sur le blocage de AMA1, car ils observent que les parasites dépourvus de la protéine peuvent tout de même se développer.
La protéine AMA1 est considérée dans de nombreuses études comme indispensable à l’entrée des parasites dans les cellules qu’ils infectent.
Leur étude démontre que Plasmodium berghei et Toxoplasma gondii envahissent les cellules infectées et s’y multiplient en se passant totalement d’AMA1. « Cette découverte pourrait avoir un impact important en matière de recherche d’un traitement pour le paludisme et la toxoplasmose », soulignent Ménard et coll.
Génétique inverse
Les équipes ont créé des parasites totalement dépourvus d’AMA1 par une technique de génétique inverse, encore jamais employée dans ce domaine. Elles observent pour ces parasites génétiquement modifiés que le stade d’attachement aux cellules hôtes (stade qui précède l’invasion cellulaire) est affecté, alors que les parasites conservent tout de même une faculté à la pénétration cellulaire, ainsi que leur capacité à la dissémination chez l’hôte.
Ménard et coll. en déduisent qu’AMA1 n’est pas totalement indispensable à l’invasion cellulaire. Et ils émettent des recommandations en matière de stratégies de recherche thérapeutique et vaccinale, en s’axant sur d’autres protéines en complément d’AMA1.
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