Les résultats d’une étude de phase 2 publiée dans « The Lancet » suggèrent qu’un traitement par doses fixes en prise orale d’une combinaison de deux produits, le sofosbuvir et le ledipasvir, pourrait offrir une option thérapeutique à des patients souffrant d’une hépatite C, non répondeurs au traitement classique.
Le traitement de l’hépatite C consiste en une combinaison de ribavirine, d’interféron pégylé et d’un inhibiteur de protéase. Les patients porteurs d’un VHC de type 1 (qui est le plus fréquent) sont parfois non répondeurs. La nouvelle combinaison de sofosbuvir (classe des antipolymérases) et de ledipasvir (inhibiteur du complexe de réplication NS5A) deux médicaments en cours d’évaluation, a fait l’objet d’une étude intéressant ces patients.
Traitement de 8 à 12 semaines
L’équipe des chercheurs du « Texas Liver Institute » (San Antonio, Texas) a recruté 100 patients présentant une infection par le VHC de type 1 (étude LONESTAR). Dans ce groupe, 60 patients n’avaient jamais reçu de traitement, 40 n’avaient pas répondu au traitement antérieur et, parmi ces derniers, 22,5 % étaient à un stade de cirrhose.
Tous ont eu la nouvelle combinaison de sofosbuvir et de ledipasvir, prise per os pendant 8 à 12 semaines. Certains patients ont aussi reçu de la ribavirine.
Les participants ont été stratifiés en différents groupes selon la prise d’un traitement antérieur, la longueur du traitement et la prise ou non de ribavirine.
Lors du bilan à 12 semaines après la fin du traitement, près de 97 % des patients de l’étude avaient obtenu une réponse virologique soutenue, comportant une guérison fonctionnelle de l’hépatite C, dans laquelle « le virus est éliminé, et la réplication prévenue ».
Etude en ouvert
Un peu moins de la moitié des patients ont fait état d’un ou plusieurs effets secondaires. Les plus nombreux sont observés chez les personnes ayant pris aussi de la ribavirine. « À notre connaissance, cette étude est la première à aborder les hépatites C de génotype 1 avec cirrhose chez des patients non répondeurs à un traitement antérieur par inhibiteur de protéase », commente Eric Lawitz, l’auteur principal.
Les auteurs soulignent toutefois qu’il s’agit d’une étude en ouvert, réalisée dans un seul centre, assortie d’un suivi de courte durée, et que des résultats portant sur des cohortes plus importantes et variées sont nécessaires.
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