Une diminution très importante de la mortalité et de l'incidence des infections par le virus de l'hépatite C pourrait être obtenue dans le monde grâce à la mise en place de politiques efficaces de prévention, de dépistage et de traitement, selon une estimation publiée mardi 29 janvier dans le « Lancet ». D'après les calculs de l'équipe du Dr Alastair Heffernan, du département d'épidémiologie des maladies infectieuses de l'Imperial College de Londres, de telles interventions auraient pour effet de réduire de 15 millions le nombre de nouveaux cas, et de 1,5 million le nombre de décès.
Les auteurs ont mis au point un modèle de simulation de la dynamique de l'épidémie mondiale d'infections par le virus de l'hépatite C. Ils ont pour cela pris en compte les données démographiques de chacun des 190 pays, les données sur la prévalence de la consommation de drogue injectable, la disponibilité des traitements, la prévalence des infections par le VHC et la mortalité qui peut leur être attribuée.
Dépistage, prévention, accès aux traitements…
Une fois ce modèle théorique constitué, ils ont constaté l'effet que produiraient certaines modifications dans ces paramètres : introduction de mesures de contrôle des transfusions sanguines, mise en place d'une politique de réduction des risques liés à la consommation de drogues injectables, prescription d'antiviraux à action directe dès le diagnostic, politiques visant à aller au contact des populations à risque d'infection pour les sensibiliser et les dépister etc...
Il ressort de leur calcul qu'une combinaison de politique de réduction des risques de transmission dans la population générale associée à une politique de réduction des risques ciblée sur les populations à risque pourrait éviter 14,1 millions de nouvelles infections. Une association de dépistage, de prévention et de mise sous traitement précoce pourrait quant à elle éviter, d'ici 2030, 15,1 millions de nouvelles infections et 1,5 million de décès, grâce à une réduction de 81 % de l'incidence et de 61 % de la mortalité comparée aux données de 2015. Enfin, proposer des antiviraux à action directe dès le diagnostic pourrait à lui seul éviter 640 000 décès liés à des cirrhoses ou des cancers du foie.
De tels résultats permettraient d'atteindre les objectifs de l'OMS pour 2030 : 90 % de patients dépistés, et 80 % de patients sous traitement. Fin 2015, environ 325 millions de personnes étaient infectées par le VHC, et 1,34 million de personnes étaient décédées en 2015.
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