C’est une première au niveau mondial. Le 25 juin dernier, les autorités chinoises ont autorisé le vaccin contre le Covid-19 sur l’armée chinoise dans le cadre de la phase 3 des essais cliniques. Identifié comme l’Ad5-nCoV, ce candidat vaccin est développé par une équipe de l’Académie militaire des sciences médicales en collaboration avec la biotech de Tianjin (nord-est) CanSino Biologics. Officiellement, la vaccination ne sera pas obligatoire mais compte tenu de l’enjeu politique et économique de cette opération, les volontaires devraient être particulièrement nombreux.
À partir d'un vaccin contre le virus Ebola
Selon le quotidien milanais « Il Corriere della Sera » qui a rapporté les déclarations de la presse officielle chinoise, l’Ad5-nCoV serait basé sur un vaccin contre le virus Ebola développé par l’Académie militaire mais qui n’a pas été produit à grande échelle. Il s’agit de l’un des cinq vaccins actuellement à l’étude en Chine, a récemment indiqué l’ambassadeur Deng Xijun auprès de l’Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) durant une conférence de presse en ligne sur la coopération anti-pandémique depuis le début du Covid-19. Selon le journal « Le Courrier du Vietnam », ces vaccins sont répartis en cinq catégories : vaccins inactivés, vaccins à protéines recombinantes, vaccins antigrippaux vivants atténués, vaccins contre les adénovirus et vaccins à base d'acide nucléique.
Une vingtaine de candidats vaccins dans le monde
Dans la course à la prophylaxie contre le SARS-CoV-2, une vingtaine de candidats vaccins sont actuellement développés dans le monde entier a récemment indiqué Soumya Swaminathan, directrice scientifique de l’OMS. Le vaccin développé par l’université d’Oxford et le laboratoire italien IRBM (Rome), et dont la production devrait être assurée par les laboratoires AstraZeneca, vient d’entrer dans la phase 3 des essais cliniques et pourrait être lancé sur le marché d’ici à la fin de l’année. Des tests sont en cours au Royaume-Uni sur quelque 7 000 volontaires et en Afrique du Sud, où 2 000 participants ont été sélectionnés. D’autres essais sont également programmés au Brésil, l’université d’Oxford ayant indiqué que la prophylaxie doit être testée sur 10 000 volontaires pour donner des résultats probants.
Des résultats encourageants pour la réponse immunitaire précoce
Selon la presse officielle chinoise, les essais cliniques du vaccin Ad5-nCoV réalisés au sein de l’armée, seront menés sur une période d’un an. Les résultats préliminaires des tests effectués durant les deux premières phases affirment que le vaccin aurait déclenché une réponse immunitaire « relativement élevée » et qu’il n’aurait aucun effet collatéral. Les volontaires auraient développé des anticorps en quantité importante deux semaines après l’injection, d’après un article publié le 22 mai dans la revue scientifique « The Lancet » par l’équipe de la générale Chen Wei, major générale de l’Armée populaire de libération, à la tête de l’Institut de bio-ingénierie de l’Académie de médecine militaire.
Durant la phase 1, le vaccin a été testé sur un petit groupe de 108 volontaires pour vérifier le niveau de tolérance chez l’être humain. Durant la phase 2, cinq cents volontaires ont été testés. Un premier groupe a été inoculé avec deux doses tandis qu’un placebo a été administré à un deuxième groupe de volontaires. Le président Xi Jinping a déclaré que le vaccin made in China serait considéré en cas de résultats positifs comme « un bien commun de l’humanité ».
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