Le laboratoire MSD vient de lancer Delstrigo (doravirine/lamivudine/tenofovir disoproxil/ fumarate) et Pifeltro (doravirine), les 2 premiers médicaments à base de doravirine commercialisés en France. La doravirine est un inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse (INNTI), une classe d’antirétroviraux qui n’avait pas connu de nouveaux représentant depuis une dizaine d’années.
La doravirine ne se fixe pas sur le même groupe d’acides aminés que les autres INNTI et reste efficace contre les souches de VIH-1 déjà résistantes. Au cours de l’étude DRIVE-SHIFT (1), publiée en en août 2019, seulement 7 patients sur 670 traités par Delstrigo ont développé un échec virologique au bout d’un an. De plus, aucune résistance n’a été identifiée. Pour le Pr Christine Katlama du service Maladies infectieuses de l’hôpital de la Pitié-Salepétrière (AP-HP), la doravirine présente plusieurs avantages en pratique clinique : « une bonne tolérance à long terme, un bon profil métabolique et pas de contraintes alimentaires. C’est aussi un des rares traitements qui n’interagissent pas avec les chimiothérapies. »
La prise en charge par l’Assurance-maladie est conditionnée par une charge virale inférieure à 100 000 copies/mL. Le laboratoire MSD espère traiter 20 000 à 25 000 patients sur toute la France, sur les 172 000 vivants avec le VIH.
D’après une conférence de presse du laboratoire MSD
(1) M. Johnson et al., Journal of AIDS, doi.org/10.2478/acph-2019-0030
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