Une équipe du Scripps Research Institute en Floride a développé une approche de criblage des médicaments pour identifier ceux capables de réduire la protéine prion (PrP) cellulaire et procurer de ce fait un traitement potentiel contre les maladies prions.
Dans une étude pilote, ce criblage appliqué a une petite collection de 1 280 médicaments a permis de découvrir l’activité antiprion de l’astémizole et du tacrolimus. Ils inhibent tous deux la réplication du prion dans les cellules en culture, l’astémizole par un mécanisme d’autophagie.
In vivo, l’astémizole, mais non le tacrolimus, se révèle prolonger la survie des souris infectées par le prion. L’astémizole (Hismanal) est un antihistaminique de seconde génération qui a été approuvé par la FDA pour traiter la rhinite allergique saisonnière ; retiré du marché européen et américain en raison de très rares cas d’arythmies cardiaques lorsqu’il est surdosé, il reste vendu sous forme générique dans plus de 30 pays.
Étant donné l’absence de traitement pour la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) rapidement fatale, et la capacité de l’astémizole à traverser la barrière hématoencéphalique, l’astémizole constitue donc un précieux médicament candidat pour traiter les patients atteints de MCJ ainsi que pour l’usage prophylactique dans les formes familiales des maladies prion.
Il reste maintenant à démontrer son efficacité contre la MCJ dans des essais cliniques. C’est l’un des prochains objectifs de l’équipe qui envisage aussi de réaliser un criblage à plus grande échelle afin d’identifier d’autres agents antiprion.
PNAS 2 avril 2013, Karapetyan et coll.
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