Le virus Ebola gagne du terrain dans l’Ouest africain

Publié le 31/03/2014
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Crédit photo : AFP

Deux cas de fièvre Ebola ont été confirmés au Liberia, pays voisin de la Guinée où sévit ce virus mortel et hautement contagieux, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Guinée, Liberia et Sierra Leone

Au total, 7 échantillons de cas suspects de fièvre hémorragique virale prélevés sur des malades adultes du district de Foya, dans la région de Lofa (nord du Liberia), ont été examinés « et deux de ces échantillons se sont révélés positifs au virus Ebola », a indiqué l’OMS dans un communiqué mis en ligne dimanche sur son site, en précisant que les chiffres ont été fournis par le ministère libérien de la Santé.

Parmi les cas suspects, deux personnes sont mortes : une femme de 35 ans décédée le 21 mars des suites d’Ebola, et un homme décédé le 27 mars, dont l’échantillon s’est cependant révélé négatif au virus Ebola, d’après l’OMS.

La semaine dernière, des rapports officiels avaient fait état de 8 cas suspects de fièvre Ebola recensés dans le nord du Liberia. « Foya reste le seul district du Liberia où ont été signalés des cas suspects ou confirmés de fièvre Ebola. A la date du 26 mars, le Liberia comptait 27 personnes sous surveillance médicale », a précisé l’OMS dans son communiqué de dimanche.

Six cas suspects de fièvre Ebola, dont cinq morts, avaient été signalés également la semaine dernière en Sierra Leone, pays limitrophe du Liberia et de la Guinée.

Une véritable épidémie de fièvre hémorragique

Depuis janvier, la Guinée fait face à une épidémie de fièvre hémorragique virale qui, selon le dernier bilan officiel, a causé dans le pays 78 morts sur 122 cas recensés.

D’après le ministère guinéen de la Santé, sur plusieurs échantillons de ces cas testés, 22 se sont révélés positifs au virus Ebola. La moitié de ces cas d’Ebola concerne Conakry, la capitale, et l’autre moitié deux villes du sud, épicentre de l’épidémie : Guéckédou (six cas) et Macenta (cinq cas).

Sur le terrain, la Guinée et ses partenaires – dont l’OMS et Médecins sans frontières (MSF) – poursuivaient lundi leurs efforts pour enrayer la propagation de l’épidémie de fièvre hémorragique virale, particulièrement le virus Ebola, hautement contagieux, mortel et contre lequel il n’existe ni vaccin, ni traitement.

Ce virus se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus des sujets infectés, qu’il s’agisse d’hommes ou d’animaux, vivants ou morts.

Selon le gouvernement de Guinée, le virus identifié dans le pays est « de type Zaïre », une des cinq espèces de la famille des filovirus qui causent l’Ebola. L’origine de la fièvre hémorragique demeurait inconnue pour les autres échantillons examinés.

Un risque faible en France

« Le risque de survenue, en France, d’un cas importé de fièvre hémorragique à virus (FHV) Ebola devenant symptomatique dans les 3 semaines qui suivent le retour est jugé faible mais ne peut être totalement exclu. » Sur son  site Web , le ministère de la Santé rappelle aux professionnels les informations essentielles sur la maladie : diagnostics clinique et biologique, prise en charge des cas suspects... Il rappelle également que la fièvre hémorragique à virus Ebola est une maladie à déclaration obligatoire et que tout cas suspect poit être déclaré au 15 et à l'ARS .
D’après l’AFP

Source : lequotidiendumedecin.fr