L'ECDC alerte sur un cluster de cas d'hépatite A en Europe

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Publié le 05/10/2022
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Crédit photo : PHANIE

Le centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a publié une alerte au sujet de clusters de cas d'hépatite A reliés entre eux et qui trouvent leur origine en Hongrie.

En date du 29 septembre, on dénombre 303 cas d'infections par le virus de l'hépatite A (VHA) de génotype IB dans six pays européens, dont 161 en Hongrie, 76 au Royaume-Uni, 35 en Slovénie, 8 en Suède, 8 en Allemagne et 7 en Autriche. C'est la Hongrie qui a alerté la première l'ECDC, le 15 février 2022, à la suite de signalements par le laboratoire national de référence des hépatites.

Selon l'enquête épidémiologique menée sur place, le virus semble avoir privilégié deux modes de transmission : l'infection alimentaire (16 malades ont été infectés après avoir consommé une soupe de baies surgelée dans un même restaurant) et la transmission lors de rapports sexuels au sein de la communauté homosexuelle masculine. Plusieurs patients ont dû être hospitalisés.

Concernant les cas répertoriés en Allemagne et en Suède, les recherches n'ont pas mis en évidence de facteurs de risque clairs comme un voyage ou la consommation de baies.

Un virus contagieux et résistant dans l'environnement

Le VHA est hautement contagieux, via la consommation d'eau ou de nourritures contaminées, ainsi que par des contacts oraux ou fécaux. Sa période d'incubation est de deux à six semaines et ce virus est très résistant dans l'environnement. L'ECDC rappelle donc les règles d'hygiène importante : lavage des mains avant et après la préparation des plats, après être allé aux toilettes, ou après avoir changé les couches d'un bébé.

L'Agence rappelle qu'il est hautement recommandé aux hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HSH) de se vacciner contre l'hépatite A et d'utiliser un préservatif lors de relations sexuelles anales. Enfin, l'ECDC préconise aux pays touchés par l'épidémie actuelle de communiquer sur le risque d'infection par l'hépatite A et la vaccination, en particulier sur les réseaux sociaux et en s'appuyant sur les relais communautaires.


Source : lequotidiendumedecin.fr