« L’ÉMERGENCE du virus A(H7N9) jusqu’alors inconnu chez l’homme... et la poursuite de la circulation endémique des virus A(H5N1) en Asie du Sud-Est et en Égypte justifient d’envisager une prise en charge spécifique des éventuels cas », souligne le HCSP. Les mesures sont justifiées par le « potentiel pandémique » de ces virus, ainsi que leur forte létalité en l’état des connaissances, avec la nécessité de protéger au mieux les professionnels de santé.
Les recommandations disponibles sur le site du HCSP (www.hcsp.fr) précisent :
- La conduite à tenir en cas de signalement de suspicion d’infection à grippe aviaire H7N9 ou H5N1. Le risque de propagation de ces deux virus en Europe est considéré comme faible, mais des patients provenant des zones infectées (liste mise à jour sur le site de l’Institut de veille sanitaire, InVS pour les deux virus) peuvent entrer sur le territoire. Un cas doit être suspecté devant toute personne ayant voyagé en zone exposée, qui dans les 10 jours suivant son retour, présente des signes cliniques d’infection respiratoire aiguë (souvent grave et nécessitant une hospitalisation). Ou évidemment chez une personne ayant un contact étroit avec un cas possible ou confirmé, et qui souffre d’une infection respiratoire aiguë. Le cas est confirmé lorsque le prélèvement respiratoire indique la présence de H7N9 ou de H5N1. Le suivi des cas confirmés ou classés possible se fait en lien avec l’InVS.
Antiviraux recommandés.
- La place des tests diagnostiques utilisés dans la grippe saisonnière pour le diagnostic des infections H7N9.
- Les conditions d’utilisation des traitements antiviraux. « Les souches H7N9 et H5N1 sont sensibles aux inhibiteurs de la neuraminidase (oseltamivir et zanamivir) et résistantes à l’amantadine et la rimantadine », précise le HCSP. Le traitement est donc « recommandé » et doit être instauré le plus rapidement possible, au mieux dans les 48 heures après l’apparition des symptômes. Un traitement symptomatique est donné en complément.
- Les recommandations en matière de précaution d’hygiène et de mesure barrière vis-à-vis des cas et des personnes contact ou co-exposées. En cabinet de médecine générale, dès la suspicion d’un cas, le médecin doit mettre un masque au minimum chirurgical et si possible FFP2, ainsi que des lunettes de protection, demander au patient de réaliser un geste d’hygiène des mains. Le patient doit également porter un masque et il doit être isolé des autres patients. À l’hôpital, des précautions complémentaires de type « Air » et « Contact » seront prises. La désinfection des matériels se fait avec l’hypochlorite de sodium à 0,1 % et avec tout autre produit utilisé pour les autres virus influenza.
Les médecins prenant en charge un patient doivent le faire en coordination et en contact avec l’InVS via la Cire, en précisant s’il existe des personnes potentiellement co-exposées.
« Il est important de noter que les régions touchées à ce jour peuvent être des régions où circulent les deux virus A(H7N9) et A(H5N1) et que les symptômes ne permettent pas d’orienter d’emblée vers l’infection par l’un ou l’autre virus », précise le document destiné « à la gestion des suspicions de cas de grippe aviaire H7N9 et H5N1, sans transmission interhumaine avérée ou avec transmission interhumaine exceptionnelle ».
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