Un traitement contre l’infection par Ebola tenté chez des primates apporte une protection chez 43 % d’entre eux après la survenue des symptômes, annoncent des chercheurs américains. Un espoir pour cette fièvre hémorragique assortie d’un taux de mortalité de 90 %.
Les études antérieures avec ce produit encore expérimental, désigné sous le nom de MB-003, avaient montré une protection de 100 % des primates non humains lorsqu’il est administré une heure après l’exposition. Donné 48 heures après l’exposition, les deux tiers des primates avaient été protégés.
Dans ce nouveau travail, James Pettitt (US Army Medical Research Institute) montrent la récupération de 43 % des primates non humains infectés, après une injection intraveineuse du MB-003 administrée entre 104 et 120 heures après l’infection.
Même au stade symptomatique
Le protocole de l’étude était sensiblement différent des premiers travaux menés avec le produit, précisent les chercheurs. Cette fois-ci, on a attendu la présence de symptômes mesurables pour commencer à traiter.
« En demandant à la fois la présence d’une vraie fièvre et une confirmation biologique de l’infection par Ebola avant de commencer le traitement, nous avons été proches des conditions réelles », souligne Gene Olinger, l’auteur principal.
On sait que le virus Ebola se multiplie à grande vitesse pour atteindre des niveaux très élevés et dépasser rapidement les possibilités du système immunitaire de l’hôte infecté. MB-003, qui est en développement depuis une dizaine d’années, est un cocktail d’anticorps monoclonaux, destinés à lier et à inactiver le virus. Ces anticorps sont capables de reconnaître les cellules infectées et de déclencher une réaction immunitaire. Il n’y a pas eu d’effets secondaires importants chez les animaux survivants.
Le mode de fabrication des protéines du produit, utilisant des plantes, permet une obtention rapide et un coût moindre que les techniques habituelles.
La prochaine étape va consister à tester la sécurité chez l’animal dans des essais plus grands. Celle-ci sera suivie, si les résultats sont bons, par une étape humaine chez des volontaires.
En juin dernier, une autre voie de recherche avait elle aussi permis quelques résultats positifs. Des chercheurs avaient montré sur un modèle murin que des modulateurs sélectifs des récepteurs aux estrogènes (clomifène et torémifène) administrés 1 heure après l’infection amélioraient la survie dans un modèle murin.
Science Translational Medicine, 21 août 2013.
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