Selon la dernière mise à jour du plan mondial contre le paludisme conduit par l’Organisation mondiale de la santé, « 2013 Malaria Vaccine Technology Roadmap », le but est d’obtenir un vaccin capable de réduire de 75 % le nombre des cas et d’éradiquer la maladie d’ici à 2030. La feuille de route a été présentée à la Conférence annuelle de l’« American Society of Tropical Medicine & Hygiene » (Washington) et publiée dans « The Lancet ». Cette dernière annonce fait suite au plan initial (2006), qui visait à obtenir un vaccin commercialisé contre Plasmodium falciparum en Afrique sub-saharienne, pour les enfants de moins de 5 ans, d’ici à 2015.
219 millions de cas
« Malgré des progrès récents que les pays ont réalisé, et en dépit d’innovations importantes dans le diagnostics, les médicaments et le contrôle des vecteurs, le poids de la maladie demeure insupportablement élevé », argumente Robert Newman (directeur du programme global contre le paludisme à l’OMS.
Les dernières estimations de l’OMS portent à 660 000 le nombre des décès annuels, parmi 219 millions de cas de la maladie. Les mesures de contrôle mises en place par l’OMS ont réduit de 26 % les décès au cours de la dernière décennie. Un vaccin est à même de compléter efficacement ces mesures.
Les résultats finaux d’études de phase III du candidat vaccin le plus avancé, RTS,S/AS01, seront disponibles en 2015. D’après ces résultats et selon l’Agence européenne du médicament, une recommandation d’utilisation et une pré-qualification de ce premier vaccin par l’OMS pourrait survenir fin 2015.
Réduire la transmission
La feuille de route du plan sur le paludisme contient aussi la nécessité de localiser les endroits du monde où le vaccin de deuxième génération (efficace à la fois contre P. falciparum et P. vivax) sera en première instance le plus utile, afin d’y attribuer des fonds nécessaires.
« Les nouveaux vaccins devront avoir une efficacité d’au moins 75 % contre les cas cliniques du paludisme, être utilisables dans toutes les régions d’endémie du paludisme et être commercialisables d’ici à 2030 », précise Jean-Marie Okwo Bele (directeur du département de l’« Immunisation, des vaccins et de la biologie » à l’OMS). La feuille de route inclut aussi la notion du développement de vaccins « capables de réduire la transmission du paludisme et donc l’incidence de l’infection humaine, et qui sont adaptés à une vaccination de masse dans le cadre de campagnes ».
Il y a actuellement 27 candidats vaccins en études cliniques, la plupart dans des phases précoces des études. RTS,S/AS01 est le seul à être aux dernières étapes.
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