Une mission archéologique franco-russe vient de mettre en évidence des traces du virus de la variole sur les restes d’un corps momifié découvert en 2004 dans la république de Sakha (Iakoutie, Fédération de Russie) au nord-est de la Sibérie. C’est en explorant un ensemble de sépultures du XVIIe-XVIIIe siècle que les chercheurs ont eu la surprise de trouver cinq momies parfaitement conservées dans le permafrost. Le regroupement de ces restes humains dans la même tombe – une pratique inhabituelle à cette époque et dans la région – de même que l’examen des corps qui semblaient avoir été enterrés peu de temps après le décès suggéraient une disparition soudaine des suites d’une maladie infectieuse mortelle telle que la variole. L’hypothèse était renforcée par les résultats de l’examen microscopique des poumons en faveur d’une hémorragie pulmonaire.
La confirmation viendra de la mise en évidence de plusieurs fragments d’ADN du virus de la variole. Les chercheurs ont, bien entendu, vérifié l’absence de particule virale encore active au niveau des restes de la momie. Selon eux, les décès pourraient être liés à l’épidémie de 1714, le virus ayant été importé dans cette région lors de la conquête de Russie. Les momies sibériennes pourraient fournir des indices pour d’autres pathogènes et d’autres épidémies du passé.
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