Dans des couples dits sérodiscordants pour le VIH, les partenaires HIV négatifs de séropositifs pour le virus, qui prennent une prophylaxie médicamenteuse pour les protéger de la transmission du VIH, n’ont pas des comportements sexuels à risque, quand bien même ils savent qu’ils sont protégés. Ce résultat est publié dans The Lancet Infectious Diseases par une équipe internationale (Jared Baeten, Université de Washington).
« À notre connaissance, cette étude apporte les premières données empiriques sur le comportement sexuel des hétérosexuels qui reçoivent une prophylaxie de prévention du VIH en pré-exposition », soulignent Baeten et coll.
Étude PrEP
Les auteurs ont utilisé les résultats de l’étude PrEP (prophylaxie pré-exposition). En 2011, cette étude avait établi qu’une prophylaxie médicamenteuse permet de protéger les sujets non infectés dans les couples sérodiscordants.
Les données de l’étude PrEP ont été réexaminées pour savoir si les sujets, se sachant protégés, adoptent un comportement sexuel modifié, et notamment comportant plus de prise de risque.
Baeten et coll. ont examiné les observations de plus de 3 000 participants, au cours des 12 mois qui ont suivi la publication de l’effet protecteur de la prophylaxie médicamenteuse, ainsi qu’au cours des 12 mois qui ont précédé. En plus de recevoir des médicaments, ces participants ont eu des conseils sur la réduction du risque, des entretiens d’encadrement, des tests de grossesse et des tests portant sur des IST : gonorrhée, chlamydia et trichomonas.
Des conseils efficaces
Les chercheurs n’ont pas observé de différences du comportement vis-à-vis de la prise de risque sexuel (fréquence des relations sexuelles non protégées), une fois que l’effet protecteur de la prophylaxie a été révélé.
Avant cela, les auteurs avaient observé que les mesures de prévention comportant un conseil et un suivi avaient été efficaces, déjà avant la mise en place de la prophylaxie médicamenteuse, traduites par une réduction de la prise de risque.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024