Le nouveau virus aviaire A H7N9
H7N9 est un virus grippal d’origine aviaire.
Le 1er avril 2013, l’OMS a signalé les premiers cas humains dans plusieurs provinces de Chine et à Taiwan (retour de Chine). Dans les deux mois qui ont suivis, 120 cas ont été déclarés dont 24 décès.
Les symptômes chez les humains sont principalement la fièvre, la toux,la dyspnée jusqu’à un SDRA. Le virus touche essentiellement les hommes âgés de plus de 60 ans.
Le réservoir se situe sans doute dans la faune aviaire; les oiseaux sont asymptomatiques.
La transmission à l’homme n’est pas avérée à 100 %. Le virus doit, pour se propager plus largement, subir des mutations supplémentaires.
Sa diffusion a beaucoup diminué depuis que les marchés ouverts de vente de poulets autour de Shanghai ont été transitoirement fermés.
Les virus aviaires H7N9 sont sensibles aux antiviraux, notamment à l’oseltamivir.
Selon les premières descriptions cliniques, le virus H7N9 est mortel dans 25 % des cas.
Le nouveau coronavirus MERS-CoV
Le HCoV-EMC (Human coronavirus - Erasmus Medical Center) ou MERS-CoV (Middle East respiratory syndrome Coronavirus) est de la famille des Coronaviridae, genre bêta-coronavirus, proche du coronavirus du SRAS à l’origine de l’épidémie de 2003.
Les coronavirus donne des symptômes grippaux.
Ce nouveau virus a été identifié en Arabie saoudite en septembre 2012, chez deux 2 patients qui avaient présenté respectivement en juin et septembre 2012 une pneumopathie sévère et dans certains cas une insuffisance rénale aigüe.
Le réservoir serait la chauve-souris dont on ne sait pas si elles présentent des symptômes. Il existe vraisemblablement un hôte intermédiaire, animal ou végétal.
La transmission interhumaine est confirmée : les deux cas de patients hospitalisés à Lille ont confirmé la transmission interhumaine d’homme à homme de ce coronavirus. La diffusion se fait par les gouttelettes de salives ou par le brassage de l’air.
Les personnes infectées sont immunodéprimées.
Le portage asymptomatique n’est pas confirmé.
Il n’existe pas de traitement antiviral actuellement pour le coronavirus.
Le virus est mortel dans 50 % des cas.
Le diagnostic nécéssite un écouvillonnage profond : le prélèvement nasopharingé ne suffit pas il faut parfois recourir à un prélèvement plus profond (crachat induit) voire à un lavage broncho-alvéolaire.
Les points communs :
- H7N9 et Coronavirus sont des virus à ARN.
- Le diagnostic de certitude se fait par RT-PCR (Reverse Transcriptase Polymérase Chain Reaction).
- Le délai d’obtention du résultat est d’une journée. La difficulté réside plutôt dans le fait de situer avec exactitude un passage virémique chez un individu donné (en cours de vérification, uniquement chez le coronavirus)
- Les moyens de prévention à l’échelle des populations sont les mêmes.
- Les systèmes de surveillance à l’échelle mondiale fonctionnent très bien pour l’un comme pour l’autre . L’OMS a beaucoup agi pour diffuser l’information à tous les systèmes et à toutes les instances de surveillance.
Lequel doit-on redouter le plus ?
Le taux de décès est plus élevé dans le cas d’une infection à Coronavirus, cependant n’est pas le seul facteur prendre en compte. Tout dépend du mode de transmission.
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