Le premier groupe concerne donc les antibiotiques sensibles, fréquemment prescrits et particulièrement générateurs de résistances bactériennes, dont il convient de diminuer les prescriptions. « Cette catégorie inclut de nombreuses molécules, en particulier les céphalosporines de troisième génération [et surtout orales], les fluoroquinolones, l’azythromycine et, dans une moindre mesure, l’association amoxicilline-acide clavulanique », indique le Pr Robot.
Le deuxième groupe concerne les antibiotiques dont il conviendrait de mieux encadrer la prescription par un avis systématique demandé à un référent en antibiothérapie. « Il s’agit des produits à large spectre, en particulier les carbapénèmes, qui sont à utiliser en dernier recours vis-à-vis des bacilles à Gram négatif, ou des molécules actives vis-à-vis de S. aureus résistant à la méticilline [glycopeptides, daptomycine, linézolide] », indique le Pr Roblot.
Enfin, le troisième groupe inclut les antibiotiques que les infectiologues souhaiteraient voir utiliser davantage car ils permettent d’épargner d’autres molécules . « On peut notamment citer le pivmécillinam dans les infections urinaires. Depuis quelques mois, ce médicament est remboursé, ce qui devrait permettre une utilisation plus large par les prescripteurs. Il y a aussi la temocilline. Des études sont en cours pour modifier son AMM. Dans certaines infections, le chloramphénicol ou la triméthoprime pourraient aussi être plus souvent utilisés. Enfin, on a mis un peu à part la colistine. C’est un produit qu’il faut vraiment prescrire dans de bonnes conditions car l’émergence de résistances à la colistine serait compliquée à gérer », estime le Pr Roblot.
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